A seulement 16 ans, Enzo Caligny roule déjà sur les pistes les plus prestigieuses du pays. Tantôt au Mans, tantôt au Castellet, l'Argentanais vit littéralement à 220km/h. "C'est génial d'imaginer que j'ai peut-être roulé sur les traces de Fabio Quartararo ou de Marc Márquez, confie le pilote. Sans les week-ends de course, la vie serait difficile. A chaque fois, l'ambiance est phénoménale", poursuit-il.
En terminant à la deuxième place du championnat FSBK en pré-moto3 objectif Grand Prix, Enzo Caligny vient sûrement de boucler sa plus belle saison. "Ce n'était même pas dans nos têtes, on visait simplement le top 5, raconte le jeune Ornais. Ce titre de vice-champion représente beaucoup de choses pour moi. Je pense avoir bien progressé tout au long de la saison", poursuit-il. Cette passion pour la vitesse, le pilote la partage depuis toujours avec sa famille. Le numéro 3 inscrit sur sa bécane n'a d'ailleurs pas été choisi au hasard. "C'était le numéro de mon grand-père. C'est lui qui m'a fait découvrir la moto et qui m'accompagne à toutes mes courses", raconte Enzo Caligny, qui est monté sur son premier deux-roues à l'âge de trois ans. "Ma famille me soutient énormément. Sans elle, j'aurais peut-être tout arrêté. Quand je gagne, c'est une victoire d'équipe", ajoute-t-il.
Pas de pause
A peine le temps de savourer sa médaille d'argent qu'Enzo Caligny doit déjà se tourner vers 2025. Pendant l'intersaison, le jeune pilote doit entretenir sa condition physique. "J'essaie d'aller à la salle de sport deux fois par semaine mais ce n'est pas évident avec les cours et le travail. C'est très important d'être endurant pour éviter les douleurs en course. Je me souviens d'une année où j'avais constamment mal aux bras, je n'en pouvais plus", confie-t-il. A cet emploi du temps chargé s'ajoute également la recherche de sponsors, car courir coûte cher. Une saison en pré-moto3 coûte à Enzo et sa famille environ 40 000 euros. "Le titre de vice-champion de France nous a offert quelques contrats mais nous devons tout de même trouver des partenaires, explique Steffie Caligny, la tante d'Enzo. La priorité, c'est d'avoir le budget. Contrairement aux autres pilotes du top 10, nous ne sommes pas une écurie professionnelle donc on doit aussi gérer la mécanique. C'est prenant mais ça nous permet de vivre des expériences incroyables", conclut-elle. Désormais, Enzo Caligny vise le titre de champion de France.
Un passage en Espagne
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C'est pour se confronter aux meilleurs qu'Enzo Caligny s'est rendu sur le mythique circuit de Jerez, en Espagne, début novembre. "Le championnat espagnol est l'un des championnats les plus relevés de notre catégorie. C'était un rêve de rouler à Jerez", confie-t-il. Sans enjeu, ce week-end de course a toutefois été pour le jeune pilote l'occasion d'apprendre de nouvelles choses. "C'est un autre monde, plaisante-t-il. Les Espagnols ont un pilotage beaucoup plus agressif et ils aiment la bagarre. J'ai appris qu'il ne fallait jamais se laisser faire. Si tu laisses un trou de souris, ils vont tout faire pour rentrer dedans, quitte à tomber."
Alors qu'il visait le top 15, Enzo Caligny a d'abord terminé 14e. Lors de la deuxième course, organisée le lendemain, l'Argentanais a su profiter des nombreuses chutes de ses adversaires pour se hisser à la 10e place. "Comme dirait mon grand-père, les chutes font partie du sport. C'était une expérience à vivre, je vais m'en souvenir toute ma vie", explique-t-il. Un séjour en Espagne qui vient donc conclure une saison riche en émotions.
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