"On commence très tôt et on finit tard, c'est du non-stop." Arthur Anquetil le sait : les derniers jours avant Noël seront chargés dans sa ferme familiale de Bréauté, près de Goderville. Aux Volailles du Prieuré, les fêtes de fin d'année ont toujours été rythmées. Et l'agriculteur, âgé de 30 ans, n'a pas attendu de s'associer avec son père, Laurent, en 2019, pour donner un coup de main. "J'ai toujours baigné là-dedans !" confirme celui qui est ici la troisième génération d'exploitant.
"Nos volailles festives
sont finies au lait entier
issu de la ferme voisine"
Dans cette ferme, on élève des volailles, poulets et pintades toute l'année, à raison de 1 500 bêtes produites par semaine. "Nous cultivons aussi des céréales qui permettent de fabriquer l'alimentation des volailles. Depuis 2015, nous avons un abattoir sur la ferme et l'on procède aussi à la découpe. Nous produisons des volailles entières, des cuisses, des filets…" poursuit l'éleveur. Tous les animaux sont élevés en plein air, quand les mesures de restrictions liées à la grippe aviaire n'obligent pas à les rentrer. En fin d'année, la ferme propose "des volailles festives" : poulardes, chapons, pintades chaponnées et l'incontournable dinde. Des animaux qui sont d'abord nourris aux céréales mais qui, pour le dernier mois d'élevage, bénéficient d'un mets de choix : "On termine la croissance au lait de vache entier, qui provient de la ferme du voisin. Cela permet d'attendrir la viande, qui devient plus moelleuse". Cinq mois sont nécessaires pour qu'un chapon arrive à maturité.
Les chapons sont nourris avec du lait entier, le dernier mois d'élevage.
"Les fêtes, c'est une grosse période. Il faut contenter tout le monde sur une semaine et que ce soit sur les étals pile au moment de Noël… Et les commandes arrivent souvent à la dernière minute", regrette Arthur Anquetil.
Vendues sans intermédiaire
Outre le magasin à la ferme, ouvert le vendredi et le samedi matin, 8 rue de la Libération, à Bréauté, l'exploitation alimente des restaurants, des boutiques de produits locaux… "Quelques cantines et quelques grandes surfaces, aussi", complète l'éleveur. En cette fin d'année, quelques comités d'entreprise font aussi appel à la ferme pour proposer des volailles fraîches ou paniers garnis à leurs salariés. L'exploitation propose aussi des produits transformés comme des rillettes, terrines, plats cuisinés ou encore de la farce, pour les fêtes. "Les consommateurs qui achètent nos produits recherchent la qualité et un prix intéressant, sans intermédiaire", pointe l'éleveur. Les volailles festives, si elles ne représentent qu'une infime partie de la production annuelle, sont cependant mieux valorisées, puisque vendues entre 16,20€ et 17,60€ le kilo, contre 7,95€ pour le poulet fermier traditionnel, auréolé d'une médaille de bronze au concours général agricole de Paris l'an dernier.
Chez les Anquetil, sur la table de fête, c'est le chapon que préfère Arthur. Un animal "plus goûteux" selon le trentenaire, surtout quand il s'accompagne des traditionnels marrons.
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