Depuis 2012, l'Indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) en Normandie est en déclin presque constant : c'est une estimation du nombre moyen d'enfants qu'une femme pourrait avoir au cours de sa vie si les comportements observés une année donnée restaient les mêmes. En 2023, il s'élève à seulement 1,66 enfant par femme. Il n'a jamais été aussi bas qu'aujourd'hui.
Indicateur conjoncturel de fécondité en 2023 : comparaisons
départementales. - INSEE
Cette baisse généralisée s'explique par un recul des taux de fécondité à toutes les tranches d'âge, notamment chez les femmes de moins de 30 ans, où l'on observe une chute de 30% depuis 2009.
Une population qui diminue progressivement
En près de 50 ans, la Normandie n'a atteint le seuil de renouvellement des générations (2,05 enfants par femme) qu'en 2010 et 2011, sans jamais le dépasser. Ce seuil, fixé à 2,05 en raison de la naissance de 105 garçons pour 100 filles, correspond au nombre d'enfants nécessaire par femme pour que chaque génération soit remplacée par une de taille équivalente. Ainsi, la population normande tend à diminuer progressivement, faute d'un renouvellement suffisant.
De moins en moins de familles nombreuses
Le recul des familles nombreuses est un autre facteur important : en Normandie, leur nombre a baissé de 27% en quelques années. La Manche est particulièrement touchée avec une diminution de 36%. Ce phénomène est accentué par le report de l'âge moyen à la maternité, qui atteint désormais 30 ans et demi, contre 29 ans il y a 20 ans.
Les jeunes couples normands, souvent confrontés à des durées d'études prolongées ou à des mises en couple plus tardives, choisissent aussi de fonder des familles plus petites.
Des variations selon les territoires
Le taux de fécondité varie selon le niveau d'urbanisation. Il est plus élevé dans les zones rurales, avec jusqu'à 2,09 enfants par femme. A l'inverse, les grands centres urbains comme Rouen, Caen, ou encore Le Havre affichent des taux bien plus faibles, parfois proches de 1,67 enfant par femme, des chiffres comparables aux grandes métropoles françaises.
L'indice moyen de fécondité dans chaque bassin de vie a été calculé en rapportant le nombre annuel moyen de naissances sur la période 2018-2022 à la population
féminine de 15-49 ans de 2020. - INSEE
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Promesses de guerre en Europe, guerre nucléaire, etc, etc... et on s'étonne que les naisssances diminuent !