Depuis avril 2024, l'association Moissons Nouvelles s'est installée dans la Manche. Elle a créé, sur la demande du Département, un dispositif d'accueil des mineurs non accompagnés (DAMNA). Elle propose déjà 72 places d'hébergement, dont 62 sont occupées. Elle va passer à 144 places, la collectivité lui ayant demandé de doubler sa capacité d'accueil. Le dispositif existe aussi dans le Calvados avec 130 places.
Un accueil innovant
Le DAMNA fonctionne un peu différemment des autres accueils de mineur non accompagné qui existent partout en France. Au lieu d'avoir un seul lieu d'accueil, les jeunes sont répartis un peu partout sur le territoire du département. Ils vivent à deux ou trois en semi-autonomie. "C'est pour éviter d'avoir des voies qui seraient complètement bouchées, voire des effets de ghettoïsation", estime Cynthia Vanmecq, la directrice régionale. Cela évite de rassembler tous ces MNA dans une même ville, les mêmes écoles ou formations. Au lieu de n'être que dans la capitale départementale, les jeunes sont aussi à Cherbourg, Coutances, Avranches, Villedieu, Saint-Hilaire-du-Harcouët. "Ça permet d'aller chercher des choses auxquelles on n'aurait pas pensé, de ne pas mettre ses œufs dans le même panier", ajoute-t-elle.
En semi-autonomie
"Quand ils arrivent au DAMNA, les jeunes doivent se lever le matin tout seul, être en capacité de faire leurs courses, de laver leur linge, comme toute personne lambda. Sauf que pour nos plus jeunes ils ont 16 ans", détaille la directrice. Les jeunes accueillis sont tous scolarisés ou en formation et ont entre 16 et 21 ans dans la Manche. Dans le Calvados, ils ont entre 14 et 21 ans. Les jeunes ne sont pas pour autant livrés à eux-mêmes. Des éducateurs et surveillants de nuit passent dans les logements pour vérifier que tout se passe bien. L'association souhaite accompagner les jeunes vers le plus d'autonomie possible, jusqu'à l'âge adulte, qu'ils restent en France après ou pas.
Recherche de logement
Avec une capacité d'accueil qui double, il faut trouver d'autant plus de logements. En fonction du lieu trouvé, un projet est construit avec le jeune qui va y habiter. "Les baux sont signés par l'association. Nos éducateurs passent au quotidien. On a aussi des surveillants de nuit qui sont présents et qui font le tour des logements. On a aussi un agent d'entretien qui fait aussi le tour des logements. Ça permet de rassurer le jeune, les partenaires, les propriétaires des logements", explique Cynthia Vanmecq.
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