Le chlorure de sodium utilisé pour le salage des routes agit en abaissant le point de congélation de l'eau. Mais attention : son efficacité chute drastiquement dès que la température descend en dessous de -7°C. Les routes de montagne ou exposées à des températures plus extrêmes deviennent alors impraticables, même après un salage intensif. Sur ce point, la Normandie est plutôt épargnée.
Selon la Direction interdépartementale des routes du Nord-Ouest, "le sel ne déneige pas ! Au-delà d'une couche de neige peu épaisse, la seule technique efficace est d'évacuer la neige une fois qu'elle est tombée."
Un mélange de sel et de saumure, une "bouillie de sel", est utilisé pour traiter le verglas en fine couche. Cependant, si la glace est trop épaisse ou si les températures sont trop basses, saler devient inutile.
Les techniques de salage
Pour le traitement des routes, le sel s'utilise sous différentes formes :
- Chaussées sèches ou légèrement humides : un mélange de sel en grains et de saumure est appliqué pour éviter la dispersion du sel et favoriser la réaction chimique qui abaisse le point de congélation.
- Chaussées mouillées : le sel en grains seul est suffisant, l'humidité présente assurant la réaction chimique nécessaire.
Le dosage du sel et de la saumure est soigneusement ajusté à chaque situation. Cependant, comme le souligne la Dirno, "le sel n'est pas la solution unique adaptée à toutes les situations".
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Un impact environnemental sous-estimé
Chaque année, entre 750 000 et 1,5 million de tonnes de sel sont répandues sur les routes de France. Ce traitement, bien que pratique, n'est pas sans conséquences :
- Contamination des nappes phréatiques, des ruisseaux et des lacs.
- Dégâts sur la végétation en bordure de route.
- Risques pour la faune locale, notamment en zones rurales.
Un coût qui interpelle
Le salage des routes coûte entre 60 et 100 euros par kilomètre traité pour des chutes de neige modérées, sans garantir un résultat optimal. En France, le coût annuel du salage dépasse les 150 millions d'euros. Pourtant, dans certaines conditions climatiques défavorables – fortes chutes de neige ou pluies verglaçantes suivies de gel – ce traitement perd de son efficacité.
Rappelons que la Normandie en chiffres c'est :
- 502km d'autoroutes non concédées
- 220km de routes à 2x2 voies
- 348km de routes secondaires
- 768 ponts, 13 viaducs, et 1 tunnel.
Le dispositif hivernal de la Dirno cette année ! - Dirno
Des alternatives négligées
Contrairement à la France, les pays nordiques privilégient des alternatives plus écologiques, comme le sable ou des produits biodégradables. Mais en France, le sel reste l'option privilégiée par habitude et pour son faible coût à court terme.
En résumé, le salage des routes est un remède utile mais imparfait. Selon la Dirno, la vigilance reste de mise : "La seule technique efficace face à la neige est son évacuation après la chute. Le sel, lui, ne fait pas tout."
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