La reconversion est pour le moins étonnante pour ce Saint-Lois d'origine. Anthony Eury est né et a grandi dans la préfecture de la Manche jusqu'aux études supérieures. Il est ensuite entré dans la police, à Paris, à la criminelle et à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Depuis presque 3 ans, à la suite d'un problème de santé, il se réoriente pour devenir acteur.
20 ans dans la police
"C'est passionnant, hyper valorisant, surtout à la crim' [pour la police criminelle] où je faisais beaucoup d'affaires de viol. On suit la victime de A à Z, des faits jusqu'à la cour d'assises. La DGSI c'est une pression encore plus importante, pour arrêter les terroristes avant qu'ils ne passent à l'acte. Mon corps a décidé d'arrêter", témoigne-t-il. Il a passé près de 20 ans dans les forces de l'ordre.
La carrière d'acteur est venue à lui via un souvenir d'enfance. "C'est un souvenir de mes 14 ans où j'avais déjà fait du théâtre, dans une troupe de Saint-Jean-des-Baisants. J'avais un souvenir du plaisir de donner au public, de faire rire, de cette présence sur scène que je n'ai jamais oublié", se remémore Anthony Eury.
Une expertise dans les plateaux
Son parcours dans la police lui est d'une certaine aide dans cette nouvelle carrière. "J'ai choisi aussi cette voie de policier pour apprendre beaucoup de choses sur moi et sur les autres. Maintenant j'ai beaucoup d'histoires à raconter", assure le quinquagénaire. Son CV intéresse aussi les producteurs pour une autre raison, surtout dans les films policiers. "C'est surtout la vraie expérience. On peut être aussi conseiller technique sur les tournages. Sur Les enfants sont rois, j'ai fait de la mise en scène sur certaines scènes d'interpellation ou de découverte de cadavre, vu que je gérais la découverte de cadavre quand j'étais directeur d'enquête. Je peux donc conseiller le réalisateur par rapport à ça et que ce soit des scènes plus réalistes possibles", explique-t-il. Il a tourné dans Les enfants sont rois avec Géraldine Nakache, Mon Crime de François Ozon et Vise le cœur, avec Claire Keim.
Il joue, mais pas seulement. Il écrit et réalise aussi, et a été récompensé comme réalisateur pour un court-métrage, Polyphémus Dans Leurs Yeux, sur la psychologie des victimes et accusés de crimes. Sur le même thème, il a deux autres courts-métrages de prêt, qu'il veut tourner à Saint-Lô. "C'est une ville classique urbaine entourée de campagne, pour mes tournages à venir ce serait exactement ça. Le bas de la Vire est un quartier à filmer", affirme-t-il.
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