Il va prendre place en plein cœur de la rue Saint-Sever à Rouen et ouvrira ses portes d'ici la fin de l'année 2025. La Ville de Rouen a annoncé la création d'un nouveau poste de police municipale, en lieu et place d'un ancien salon de coiffure. "On pourra y faire tout ce qu'on fait habituellement dans un poste de police municipale : des déclarations pour des opérations de tranquillité vacances, des déclarations chiens mordeurs, ce sera un lieu de refuge pour les femmes victimes de violences ou encore des mainlevées de fourrière pour récupérer sa voiture", précise Guillaume Caron, directeur de la police municipale de Rouen, installée pour l'instant uniquement sur la rive droite, rue Orbe. Le plus : un agent de police judiciaire de la police nationale qui y tiendra des permanences, "plusieurs après-midi par semaine", pour enregistrer des dépôts de plainte. Des emplois supplémentaires, dont le nombre reste encore à décider, sont prévus pour faire fonctionner le poste. L'objectif reste de renforcer la présence bleue dans la rue. "On souhaitait un lieu refuge au cœur de la rive gauche pour que les gens puissent y venir", insiste Kader Chékhémani, l'adjoint au maire en charge de la Tranquillité publique. L'élu rappelle au passage qu'il y a eu 11 créations de postes de policiers municipaux depuis le début du mandat pour passer les effectifs à 65, et que le nombre de caméras est passé de 42 en 2020 à 113 en 2024 sur la ville de Rouen.
"Il faut que l'Etat soit au rendez-vous"
"Le sujet de la sécurité est absolument prioritaire depuis le début du mandat", reprend le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, en évoquant en plus des effectifs et des caméras la création de la brigade de nuit, d'une brigade cynophile et l'arrivée récente de cinq motos électriques pour la police municipale.
Mais l'élu ne manque pas de rappeler au passage que cette compétence relève de l'Etat, que la police municipale ne dispose pas des pouvoirs lui permettant d'enquêter ou de procéder à des arrestations, notamment pour lutter contre le trafic de drogue. "Le territoire est encore largement sous-doté en effectifs de police nationale, on ne s'en sortira pas sans moyens supplémentaires de police et de justice", insiste-t-il, prenant à partie le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, après les "promesses non tenues" de ses prédécesseurs.
"Le ministre nous dit 'de l'ordre, de l'ordre, de l'ordre'. On lui répond 'chiche ! Des effectifs, des effectifs, des effectifs'. L'Etat n'est pas au rendez-vous."
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