La filière équine se révolte contre la proposition du gouvernement, et organise jeudi 7 novembre une "journée noire". Il n'y aura par exemple aucune réunion sur les champs de courses. La raison ? Une proposition d'amendement du gouvernement qui envisageait d'augmenter fortement la taxation des paris hippiques.
La Normandie, terre du cheval par excellence
"C'est un énorme danger, qui mettrait en péril l'entièreté de la filière", selon Christophe Blanchet, député de la 4e circonscription du Calvados, celle qui comprend le pays d'Auge, territoire dont la deuxième économie est justement cette filière équine. Le monde du cheval emploie, d'après ses chiffres, 60 000 personnes de manières directe, et 130 000 de façon indirecte.
Le fonctionnement du PMU, Pari mutuel urbain, est particulier. Aucun actionnaire ne s'en met plein les poches. Si 75% de la somme gagnée revient aux parieurs, il faut ensuite enlever les commissions des points de vente, les frais de fonctionnement, et les taxes, pour obtenir un montant reversé totalement à la filière équine. "Cette surtaxe évoquée, c'est environ 100 millions d'euros de moins pour les éleveurs, les hippodromes, les jockeys, etc."
"Je suis rassuré"
La somme reversée par le PMU à l'Etat a diminué, mais cela s'explique par… une diminution du nombre de joueurs de 50% en 10 ans ! "Plutôt que de surtaxer pour remplir les caisses, il faut penser autrement", poursuit le député. Faire revenir les joueurs ferait revenir, aussi, les gains pour le gouvernement. "La filière a la volonté de développer d'autres jeux. Je me bats avec eux. Ils font des propositions, que le gouvernement aille dans leur sens."
Interpellé mardi 5 novembre au sein de l'hémicycle par Géraldine Bannier, députée en Mayenne, autre territoire concerné, le gouvernement a rétropédalé, et réduit fortement sa proposition de hausse de taxe. "On évite le pire. Je suis rassuré par le ministre de l'Economie et des Finances Antoine Armand, qui prend en compte les enjeux humains, économiques et territoriaux", assure Christophe Blanchet, qui reste "très vigilant", puisque le texte fera ensuite la navette vers le Sénat.
Christophe Blanchet
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