"Je vais être clair : pour moi, c'est un projet d'intérêt national." Le nouveau ministre des Transports, François Durovray, n'a pas tergiversé, mercredi 30 octobre, au sénat. Auditionné par la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, il a été interrogé par le sénateur socialiste de la Manche, Sébastien Fagnen, sur l'avenir de la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN). La Région Ile-de-France a récemment voté une motion d'opposition à ce projet, censé porter Le Havre à 1h40 de Paris en train.
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Un préfet bientôt nommé
"Un projet d'intérêt national, c'est un projet qui doit être capable de dépasser les positionnements de chacune des régions", a poursuivi François Durovray, qui annonce la nomination prochaine d'un nouveau préfet interministériel en charge de la Vallée de la Seine "pour essayer de montrer à chaque territoire - c'est évident pour la Normandie, ça l'est moins pour l'Ile-de-France - les gains attendus par cette infrastructure".
Alors qu'un contrat de plan doit être signé entre l'Etat et les deux régions, le ministre s'engage toutefois à ce que ce nouveau préfet "puisse prendre en compte les préoccupations" de la Région Ile-de-France, notamment celles autour de la desserte du Mantois. Le ministre ajoute par ailleurs qu'il y a "des travaux à réaliser autour des grandes villes, notamment de Rouen, qui peuvent être une préfiguration de la LNPN".
Un intérêt pour le fret
Si la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, avance notamment des arguments écologiques pour contrer ce projet, le ministre estime qu'il est "essentiel pour la Normandie mais aussi pour la France et pour l'Ile-de-France". François Durovray met en avant l'intérêt pour le secteur logistique, dans la première région d'Europe : "l'Ile-de-France a intérêt à ce que ses marchandises arrivent par train plutôt que par la route".
Et le contournement de Rouen ?
Interrogé par le sénateur de la Seine-Maritime, Pascal Martin, sur le devenir du projet controversé du contournement est de Rouen, François Durovray n'a pas tranché. "C'est un sujet très compliqué, je veux bien comprendre et écouter tous les acteurs. Je ne pense pas que l'on puisse trouver un consensus, il faudra que je prenne position sur ce projet, comme sur les autres projets autoroutiers." Déjà informé des positions des présidents du Département et de la Région Normandie, Bertrand Bellanger et Hervé Morin, favorables au projet, le ministre doit rencontrer prochainement le président PS de la Métropole de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.
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