C'est un procès historique que Louis Barraud, auteur et metteur en scène de la pièce Je n'ai rien à vous dire, a voulu reconstituer. En 1919, Henri Désiré Landru est arrêté à Montmartre pour escroquerie et abus de confiance. "Il a arnaqué 283 femmes", explique Louis Barraud, qui s'est appuyé sur une grande partie des 3 000 pages du dossier d'archives pour écrire sa pièce. "Après son arrestation, les enquêteurs se sont rendu compte que plusieurs femmes qui étaient parties en week-end avec lui avaient disparu", continue-t-il. Au total, 10 femmes et un adolescent de 17 ans n'ont jamais été retrouvés.
"Un procès, c'est très théâtral"
En 1921, le procès Landru est particulièrement médiatisé. "Pendant trois semaines, la France a vécu au rythme de ce procès. Tout Paris se bousculait au tribunal de Versailles pour y assister", raconte Louis Barraud, originaire de Gambais, dans les Yvelines. C'est dans cette commune que Landru habitait avant d'être condamné à mort et exécuté, le 25 février 1922. C'est un siècle plus tard, en juillet 2022, que Louis Barraud a commencé à travailler sur sa pièce. "Un procès, c'est très théâtral car il y a des costumes, des couleurs et une façon de parler particulière, confie-t-il.
Une fin alternative grâce au public
Résumer trois semaines de procès en une pièce de deux heures n'a pas été facile pour le metteur en scène. "J'ai voulu garder toutes les phrases historiques qui ont été prononcées car Landru se défendait avec une immense hargne", explique-t-il. La pièce est d'autant plus réaliste qu'elle est jouée, depuis 2023, dans plusieurs tribunaux partout en France. La tournée passe par celui d'Alençon, le 15 novembre. "C'est porteur car ce sont des lieux chargés d'émotions", témoigne Louis Barraud. "Nous tirons également au sort 14 personnes du public pour jouer les jurés. Ce sont eux qui décident du sort de Landru donc on ne sait jamais quelle fin nous allons devoir jouer", conclut-il. En 19 représentations, Henri Désiré Landru n'a été condamné à mort que cinq fois.
Pratique. Je n'ai rien à vous dire, le 15 novembre à 19h au tribunal d'Alençon. Billetterie sur billetweb.fr/je-nai-rien-a-vous-dire
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