Le thème : les jeux d'hiver. Le manège est censé reproduire les sensations d'un bobsleigh qui dévale la piste. Qu'à cela ne tienne. Je me prépare à monter dans l'une des luges. Chauvin, je choisis celle floquée "France" qui se trouve devant. Le tour commence très doucement. Tellement, que je me demande si l'on parle vraiment de bobsleigh. C'est là que le manège se met à accélérer et de plus en plus vite. Tout de suite moins à l'aise, je me cramponne aux barres latérales qui se trouvent sur la luge. Les sièges s'inclinent à 45 degrés pour reproduire les sensations d'un bob dans le virage, et le manège continue de pousser jusqu'à atteindre les 100km/h. Certes, on est loin des gros manèges en altitude de la Saint-Romain mais le Bayern Kurve décoiffe à sa manière. Surtout c'est une "bonne entrée en matière pour les enfants qui cherchent des sensations", lance le patron de l'attraction Thomas Bozec, normand d'origine. Ce à quoi je répondrais, "même pour les adultes" !
Une institution de génération en génération
C'est l'un des grands enfants de la Saint-Romain. Voilà maintenant 40 ans que le Bayern Kurve est fidèle à la foire de Rouen. Construit en 1967 en Allemagne, ce vieux manège a même connu la foire version Boulingrin avant qu'elle ne se déplace sur les quais de Seine rive gauche, puis sur l'esplanade Saint-Gervais en 2017. L'attraction a donc traversé les générations. C'est ce côté traditionnel que tente de cultiver le patron Thomas Bozec. "C'est une culture, le monde forain, et il ne faut pas qu'elle se perde", insiste-t-il. Si le manège, auparavant en bois, a profité de quelques mises à jour, notamment un revêtement en aluminium, il est resté presque le même.
Une attraction familiale
"Ce manège a appartenu à mes parents et à mes grands-parents", affirme Thomas Bozec qui a repris la succession depuis une dizaine d'années, "et demain ce sera le tien", poursuit-il en regardant sa fille. Le Bayern Kurve fait partie aussi de la vie des Rouennais en quelque sorte, des familles entières ont connu l'attraction. "Encore récemment, il y a un client qui nous expliquait, qu'il était monté dans le manège avec son grand-père à l'époque, et qu'aujourd'hui il emmenait ses petits-enfants." Véritable star internationale, le Bayern Kurve a connu d'autres pistes que la Saint-Romain. "Nous faisons la foire du Luxembourg tous les ans, on est allés en Belgique, en Espagne, en Irlande, en Angleterre, ça fait pas mal de route", se félicite Thomas Bozec, qui a désormais son point d'attache à Troyes dans l'Aube. La Saint-Romain est la dernière course de l'année pour le Bayern Kurve, qui reprend la saison fin février avec la foire de Troyes.
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