Les résidences secondaires en Normandie ne cessent de croître, portées par la proximité avec Paris et les attraits naturels de la région. Mer, campagne, bocage : autant d'éléments qui attirent les citadins en quête d'une échappée verte loin du tumulte de la capitale. Ces logements, destinés aux loisirs ou aux vacances, sont utilisés ponctuellement par leurs propriétaires, mais ils constituent une part de plus en plus importante du marché immobilier normand. Les "touristes" que l'on retrouve dans ces résidences secondaires brouillent parfois les frontières entre vacanciers de passage et habitants réguliers.
Des résidences secondaires qui transforment les communes
L'effet de ces résidences secondaires sur les petites communes normandes est considérable. Dans certains villages, ces logements représentent plus de la moitié des habitations. Ce phénomène n'est pas sans impact sur la vie locale, où les résidents permanents se retrouvent parfois minoritaires face aux visiteurs ponctuels.
Le phénomène des résidences secondaires s'inscrit dans un contexte national, où environ un logement sur dix est considéré fiscalement comme tel. En Normandie, ce ratio est largement dépassé dans de nombreuses communes, en particulier sur le littoral.
Un phénomène de gentrification qui inquiète
L'arrivée massive de résidents secondaires, souvent bien plus aisés que les habitants locaux, entraîne un phénomène de gentrification dans plusieurs villages normands. Cette disparité modifie le tissu social et crée une pression sur les prix de l'immobilier. Les commerces et services s'adaptent parfois aux besoins des nouveaux venus, au détriment des habitants de longue date, perturbant ainsi la vie locale et la dynamique de ces villages autrefois plus homogènes.
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Parmi les résidences secondaires dont le ménage détenteur réside en France, 34% sont détenues par des ménages aisés. Les résidences secondaires détenues par ces ménages aisés sont plus particulièrement présentes sur les littoraux. La proportion de résidences secondaires détenues par des ménages aisés dépasse 45%, voire 50% à l'ouest de l'agglomération parisienne (Vexin) ou en Normandie (pays d'Auge).
Les plus gros chiffres par département
Saint-Germain-sur-Hay (Manche) : 63,4%
La Manche. - Observatoire des territoires
Villers-sur-Mer (Calvados) : 83%
Le Calvados. - Observatoire des territoires
Les Barils (Eure) : 75%
L'Eure. - Observatoire des territoires
Veulettes-sur-Mer (Seine-Maritime) : 72,4%
La Seine-Maritime. - Observatoire des territoires
Bagnoles-de-l'Orne (Orne) : 54,8%
L'Orne. - Observatoire des territoires
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