Jamais un badiste tricolore n'avait atteint la 15e place mondiale. Record battu pour Alex Lanier, qui a frappé ses premiers volants dans le gymnase de Dives-sur-Mer. Ses parents, Estelle et David, pratiquaient la discipline pour le loisir. "Il avait seulement 3 ans, il prenait la raquette et renvoyait le volant, faisait des coups droits, ou revers…" s'étonnait déjà son père. Il lui faudra alors attendre ses 5 ans et demi pour disputer sa première compétition, et atteindre la finale face à des jeunes de 8 ou 9 ans.
"On mettait un réveil la nuit et on vibrait devant l'ordinateur"
Le jeune progresse, est constamment surclassé, et rafle tout sur la scène européenne. "Jamais un Français n'avait été champion d'Europe chez les U15, U17 et U19", rappelle David Lanier. Surtout, Alex progresse constamment, sans connaître de plafond de verre. "Il nous étonne encore, car il arrive à faire toujours mieux, poursuit son père. Les aptitudes, il les a, nous le savons, mais il progresse vraiment à une vitesse exceptionnelle. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'un jour il sera très très fort, pour intégrer le top 5, voire devenir numéro un mondial." Et pourquoi pas glaner l'or aux prochains JO ? "Le graal, c'est surtout qu'il réalise ses objectifs. Mais bien sûr, en tant que parents, nous serions heureux qu'il devienne champion olympique !"
A la mi-août, Alex Lanier s'est vraiment révélé aux yeux de tous, remportant le Super 750 du Japon. Ses parents ont suivi ses exploits à distance. "On mettait un réveil la nuit, et on vibrait devant l'ordinateur, plaisante David. C'était grandiose." Récemment, le badiste a confirmé, réitérant ses belles performances en Finlande et au Danemark, lui permettant donc de progresser au classement. Mais son père prévient. "C'est une étape. C'est prometteur, mais il faut encore progresser."
Privé de JO
Pas sélectionné pour les Jeux olympiques, Alex Lanier a fait de cette période une force pour rebondir encore plus fort.
Alex Lanier n'avait pas été sélectionné pour participer aux Jeux olympiques de Paris 2024. "Il avait seulement 18 ans au début des qualifications, tempère son père. Il avait le niveau, mais a eu la malchance de se blesser à une vertèbre, de quoi le priver de compétition pendant 3/4 mois." Le badiste rate le coche au bout du compte pour quelques points, alors même qu'au printemps, dans le sprint final, "il est revenu en grande forme, et était tout proche du niveau des meilleurs Français".
Une déception pour rebondir
Pensionnaire de l'INSEP (l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) depuis ses 14 ans, le jeune Divais sert de sparring-partner aux badistes qui étaient eux qualifiés pour la compétition olympique, puisque le site leur servait de base arrière. "Ça lui a donné encore plus envie. Il a progressé, en rencontrant des joueurs de haut niveau, des Asiatiques très bons aux styles de jeu différents", relate David Lanier. Quelques jours plus tard, Alex triomphait au Japon, battant Lee Zii Jia, médaillé de bronze aux JO de Paris, ou encore Shi Yu Qi, le numéro un mondial.
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