Ils sont une trentaine d'agents, basés à Mondeville, pour s'occuper de tout le périphérique de Caen, ainsi que de la N158, l'axe Caen-Falaise. Rien que l'an passé, la Dirno, la Direction interdépartementale des routes Nord-Ouest, recense 3 332 interventions sur ce même secteur. Me voilà prêt à les aider pour l'une d'entre elles.
"Tous ne nous respectent pas"
Sur cette N158, des flaques d'eau se créent parfois à cause d'une croûte de terre trop importante qu'il faut enlever sur le bas-côté. Mais avant de le faire, des prélèvements doivent être réalisés afin de savoir si cette terre est polluée. Ma mission, avec les agents de la Dirno : protéger l'entreprise qui vient les effectuer. Je monte d'abord à bord d'un camion qui tracte une remorque FLR, pour Flèche lumineuse de rabattement. Régis James, 25 ans de métier, conduit, devant un autre collègue qui pilote le même engin. Nous arrivons sur notre secteur, il ralentit, et s'arrête. Grâce à la signalétique, les usagers sont invités à n'emprunter que la voie de gauche. "La sécurité, c'est primordial", me dit-il. Toutefois, il assure que les comportements à risque sont récurrents. "Le pire, c'est la neutralisation de voie, surtout la nuit. Les routiers, ils bombardent quand même. Il faut être très vigilant, car tous ne nous respectent pas."
Nous descendons donc des camions. C'est le moment de rejoindre un troisième véhicule, un fourgon de balisage. Un agent le conduit, et deux autres sont à l'arrière, porte latérale ouverte, afin de poser des cônes de chantier pendant que le véhicule avance à une vitesse avoisinant les 15km/h. Régis James les prend et les donne à son collègue Thierry Jeanne, qui les pose sur la route, un tous les trois traits. "On peut en placer jusqu'à 150, chacun pèse 3/4kg", expliquent-ils. Je peux me rendre compte de la dangerosité de la tâche, avec ces voitures qui passent tout près, sans jamais ralentir. Mais ce n'est pas tout, il y a aussi la pluie, le froid et le bruit des véhicules. A l'approche d'une bretelle, les agents sont encore plus vulnérables, car ils doivent sortir de leur véhicule pour la condamner.
Pour Régis James, "le pire, c'est être sur le périphérique de nuit, quand il pleut. Là, c'est chaud." Lui préfère intervenir quand il y a des bouchons, "mais l'usager rouspète quand c'est le cas", sourit-il.
Les quelques kilomètres sont maintenant balisés, l'entreprise peut faire ses prélèvements. Une fois la chose faite, il est temps d'enlever les cônes, et pas question de les rater ! A moi de jouer, Régis me prête ses gants. La tâche est répétitive, et difficile, car il faut constamment se baisser pour ramasser un objet qui pèse bien son poids, surtout avec le mouvement du fourgon. Mission réussie, je n'en laisse aucun sur la route ! Il est temps pour moi de repartir, tandis que Thierry et Régis vont répéter la tâche plusieurs fois encore dans la journée.
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