Tout commence par une enquête américaine qui prévient les autorités françaises qu'un ressortissant détient et diffuse des images pornographiques de mineurs. L'homme est rapidement identifié. Entendu, il reconnaît les faits de février 2016 à février 2022. Il explique qu'il aime voir ces images, car elles sont jolies. Son ordinateur est saisi et on y trouve 35 000 images et 871 vidéos à caractère pédopornographiques.
Une trahison pour la petite-fille
Certaines attirent l'attention des enquêteurs. On y voit des photos d'une toute jeune fille. Après investigation, il est constaté que c'est son propre grand-père qui les a prises, fait des montages et diffusé sur les sites illégaux. Elle a eu le grand courage de venir à l'audience et a expliqué son désarroi et sa détresse en apprenant la trahison d'un homme qu'elle aimait. "Des gens que je ne connais pas ont porté atteinte à ma dignité d'enfant", dit-elle. Elle se porte partie civile. Il y a aussi des photos de la fille du prévenu qu'il photographiait nue à son insu.
Il n'avait pas conscience
Le 27 mai 2024 à Cahagnes, un septuagénaire est interpellé pour des faits semblables. A la barre, il reconnaît tout, mais dit qu'il ne comprend pas sa dérive. La présidente et le procureur lui font remarquer que derrière ces photos, ces vidéos, il y a de jeunes enfants qui souffrent, sont violés, abusés par des adultes. Il répond qu'il n'avait pas conscience de ça. Il avoue connaître sur Internet le grand-père de la victime qui a témoigné auparavant.
Le procureur exprime son inquiétude. Les vidéos sont odieuses. L'avocat de la défense ne minimise en rien la gravité des faits, mais constate que son client ne se connecte plus sur ces sites illégaux et qu'il se fait aider par un psy.
Après délibéré, le prévenu est condamné à 2 ans de prison avec sursis et suivi probatoire pendant 3 ans. Obligation de soins psychologiques. Interdiction de contact avec des mineurs et pour ses petits-enfants sans la présence d'un majeur, confiscation des scellés, inscription sur le fichier des délinquants sexuels. Il devra régler 2 920 euros à la victime.
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