C'était le 11 juillet dernier, un départ de feu se déclarait sur le sommet de la flèche de la cathédrale de Rouen au niveau de la bâche. Ce même scénario a été répété, lundi 21 octobre, dans le cadre d'un exercice de sécurité organisé par la préfecture, les pompiers et la DRAC (direction régionale des affaires culturelles).
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Il s'agissait de tester l'organisation des soldats du feu. Celle-ci est particulièrement délicate lorsqu'elle concerne un incident grave sur ce type de bâtiment. "On l'a vu cet été lors de l'incendie, cela crée beaucoup d'émotions, et c'est quelque chose qu'il faut gérer en complément de l'intervention", explique le colonel Jean-Christophe Delbassée-Leflon, directeur départemental adjoint du Sdis76. Le second objectif visait à assurer la bonne tenue du "Plan de sauvegarde des biens culturels". "En fonction de la dimension des œuvres, on décide soit de les protéger sur place soit de les évacuer", précise Florie Alard, conservatrice régionale à la DRAC. On compte une centaine d'œuvres dans la cathédrale.
Une intervention difficile
Pour les pompiers, les principales difficultés, ce sont ; "la hauteur, l'immensité, et l'ancienneté du site avec la stabilité du bâtiment", poursuit le colonel. "Quand nous intervenons, il peut y avoir des chutes de matériaux rendus fragiles par le feu." Les eaux d'extinction du feu qui ruissellent sur certains éléments du site peuvent poser problème également. Au total, l'opération aura mobilisé une dizaine d'engins et une trentaine de pompiers.
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"Ce que l'on retient, c'est la bonne coordination entre les services (pompiers et DRAC)", se félicite Florie Alard. Par ailleurs, des professionnels issus des archives et des musées de la Métropole de Rouen ou encore du Bouclier bleu, chargé de la sauvegarde du patrimoine menacé par les guerres et les catastrophes, ont été invités en tant qu'observateur pour que "les enseignements qui ont été pris aujourd'hui dans le cadre de cet exercice puissent être transmis", précise la conservatrice. Certaines œuvres particulièrement sensibles, comme le Christ de Clodion au niveau de l'autel-majeur, ont été bâchées. La DRAC espère organiser un exercice de ce type une fois par an.
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