Le représentant légal d'un Ehpad de Mondeville était au tribunal judiciaire, le 17 octobre 2024, pour l'homicide involontaire d'une résidente, survenu le 9 mai 2015. Elle avait été retrouvée sur la terrasse, normalement inaccessible sans clé ou code. Souffrant de la maladie d'Alzheimer, elle était dans une unité protégée avec surveillance importante. Dans la nuit du 9 mai 2015, les deux employées de garde remarquent qu'elle déambule dans les couloirs à la recherche de son chien. Elles la reconduisent dans sa chambre puis font leur ronde habituelle. Si tout semble normal, vers 4h du matin, elles entendent un appel à l'aide. C'est la victime qui est allongée sur la terrasse. Elle est consciente, mais tient des propos incohérents et ne semble pas savoir pourquoi elle est sur la terrasse.
L'origine de la chute est encore floue
A la suite d'un malaise vagal de la victime, les pompiers sont appelés. A leur arrivée, celle-ci décède d'un malaise cardiaque, malgré deux tentatives de réanimation. Ses enfants cherchent à comprendre comment elle est arrivée sur la terrasse. La fenêtre du bureau du personnel soignant a été retrouvée ouverte et ils pensent qu'elle y est rentrée et est tombée par cette ouverture. Ils portent plainte pour manque de vigilance du personnel, mais l'affaire est classée deux fois sans suite. A la barre, le représentant de l'Ehpad explique que, normalement, il est impossible de sortir d'une structure de sécurité renforcée. Il pense que la victime a pu composer elle-même le code qui permet la sortie, ce que réfutent les enfants présents à l'audience. Les pompiers pensent qu'elle a pu tomber de sa propre hauteur.
L'avocate de la partie civile dit qu'il y a eu un manque flagrant de surveillance et que des portes ont pu être restées ouvertes ou que la résidente est tombée par la fenêtre. Elle demande des dédommagements pour préjudice moral des enfants et petits-enfants.
Le procureur reconnaît une histoire dramatique et s'interroge aussi sur le manque de personnel. Il requiert une amende de 10 000 euros. L'avocate de la défense plaide la relaxe, l'affaire ayant été classée sans suite par deux fois. Le délibéré sera rendu le 12 décembre 2024.
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