La Chambre de commerce et d'industrie de Caen perd la main et c'est le groupement Alliance, composé de plusieurs acteurs, qui l'emporte. La communauté urbaine Caen la mer a remis en concurrence la gestion de l'aéroport de Caen-Carpiquet et a donc choisi un nouveau gestionnaire, à compter du 1er juillet 2025, pour une durée de 5 ans et demi. Différents critères sont évidemment pris en compte et les décisionnaires se basent sur des enjeux objectifs.
Des liaisons dans les tuyaux ?
"Le premier désir, c'est de consolider les lignes déjà existantes, pose Nicolas Joyau, président de Caen la mer. La ligne vers Lyon, un hub international, est importante, comme les vols vers Marseille, Nice, ou la Corse." Cependant, Alliance a inscrit dans son offre des destinations, qui ne sont "pas des promesses", mais plutôt "des pistes de travail". On peut ainsi envisager, dans les années à venir, des vols vers Bordeaux, Genève, en Suisse, Manchester, en Angleterre, Dublin, capitale de l'Irlande, Milan, en Italie, et Madrid, la capitale espagnole. "Caen la mer ne subventionne pas les lignes aériennes, martèle l'élu. Il faut donc que le gestionnaire travaille avec les compagnies aériennes pour les faire venir. Celles-ci voudront évidemment avoir une certaine rentabilité."
Si le groupement Alliance est chargé de faire fonctionner au quotidien l'aéroport, sans subvention de la collectivité, cette dernière reste propriétaire des infrastructures et envisage d'investir. Une extension de l'aérogare est prévue prochainement, car, "même actuellement, quand il y a trois vols en simultané, on se retrouve un peu en difficulté. Ce n'est pas confortable pour l'usager", glisse Nicolas Joyau. De son côté, Alliance entend étendre le parking pour voitures, en y posant des panneaux photovoltaïques sur le toit.
L'impact écologique
Qui dit plus de liaisons dit aussi augmentation du trafic aérien. Quel pourrait être l'impact écologique de ce changement à l'aéroport de Caen-Carpiquet ?
Nicolas Joyau, le président de Caen la mer, ne fait pas l'autruche. Il "n'élude pas la question environnementale, ni le sujet de la nuisance pour les riverains". En 2023, près de 330 000 passagers ont transité via l'aéroport de Caen-Carpiquet. "La perspective d'Alliance est d'aller vers 480 000. C'est déjà beaucoup, mais ce n'est pas un développement exponentiel", tempère l'élu.
Plus de monde mais moins d'avions
Avec cette augmentation de passagers, le nouveau gestionnaire anticipe un nombre de mouvements - soit un atterrissage, soit un décollage depuis le tarmac de Caen-Carpiquet - autour de 5 000 par an. "Avant la crise sanitaire, nous étions à presque 6 000", souligne Nicolas Joyau. Cette baisse peut s'expliquer par le fait que les avions sont aujourd'hui capables d'accueillir plus de voyageurs à bord.
"Il y a une volonté de maîtriser le nombre de vols et de passagers, sans trop se développer", glisse celui qui rappelle que les liaisons aériennes ne servent pas seulement à faire voyager les Normands. Elles permettent aussi d'attirer de nombreux touristes dans la région.
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