L'affaire avait été rendue publique au lendemain de la nomination d'Agnès Firmin Le Bodo comme ministre de la Santé par intérim, après la démission d'Aurélien Rousseau. Médiapart annonçait, jeudi 21 décembre, que l'élue du Havre, aujourd'hui redevenue députée, était visée par une enquête judiciaire pour avoir reçu des cadeaux des laboratoires Urgo, dans le cadre de sa profession de pharmacienne.
Champagne, montres de luxe…
Dix mois plus tard, Agnès Firmin Le Bodo a été condamnée par le tribunal judiciaire du Havre dans cette affaire, lundi 14 octobre. Comme le relate le site d'investigation, la décision n'a pas été rendue dans le cadre d'une audience publique mais d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), au cours de laquelle la parlementaire Horizons a reconnu les faits, aux côtés d'une vingtaine d'autres pharmaciens de Seine-Maritime soupçonnés des mêmes agissements.
Pas de conflit d'intérêts
Agnès Firmin Le Bodo écope d'une amende de 8 000 euros en partie assortie d'un sursis. Pour rappel, la justice lui reprochait d'avoir reçu, de 2015 à 2020, de la part d'Urgo, des cadeaux pour un montant total de 20 000 euros : champagne, montres de luxe, coffrets pour des week-ends, etc. Une pratique contraire à la loi, qui interdit aux professionnels de santé de recevoir des avantages de la part des industriels.
Contactée, Agnès Firmin Le Bodo n'avait pas encore répondu à l'heure où nous écrivons ces lignes. En visite au CHU de Rouen, le 31 décembre dernier, l'élue havraise avait déclaré que, dans cette affaire, "il n'y a ni conflit d'intérêts, ni avantage en nature, ni cadeau, il y a des négociations commerciales".
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