C'est un coup de massue pour les collectivités. Le projet de budget 2025 présenté jeudi 10 octobre leur impose des coupes budgétaires drastiques. Au moins cinq milliards pour l'ensemble des collectivités françaises gérant un budget de plus de 40 millions d'euros. Pour la Région Normandie, cela représente un effort "d'une centaine de millions d'euros" (comprenant 50 millions d'euros d'économie déjà demandée par l'Etat), selon son président Hervé Morin. Une somme considérable pour la collectivité qui n'a que très de peu de marges de manœuvre avec d'importantes dépenses contraintes. "Par exemple en Normandie, il nous faut 200 millions d'euros pour la subvention d'équilibre à la SNCF, vous êtes bien obligé de la payer", s'insurge Hervé Morin, "il faut bien continuer à faire rouler les trains, il faut bien continuer à faire fonctionner les lycées, faire rouler les cars scolaires".
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Des projets menacés ?
Au-delà des dépenses de fonctionnement, ce sont les investissements qui vont en pâtir. "Il faudra attendre de revenir à meilleure fortune pour les examiner", déplore le président de Région, évoquant notamment le sujet sensible de la LNPN (Ligne Nouvelle Paris Normandie), très attendue dans la région. Hervé Morin donne rendez-vous dans un mois et demi au moment de la révision du budget. Pour l'heure, "je ne peux pas vous dire jusqu'où va se situer la purge", termine l'élu. Celle-ci a pourtant bien commencé, la collectivité a d'ores et déjà annoncé le report du prochain forum mondial Normandie pour la paix qui devait se tenir l'an prochain à Caen.
Des conséquences sur notre quotidien ?
Du côté de la Métropole de Rouen, les mines sont grises également. Pour Nicolas Rouly, vice-président de la Métropole en charge des finances, ces violentes coupes budgétaires vont surtout avoir des conséquences sur le quotidien des habitants. Routes, gymnases, écoles, équipements de voies publiques, "ce sont les collectivités locales qui portent à elles seules les trois quarts de l'investissement civil en France", estime l'élu également maire de Grand-Quevilly près de Rouen. "A la Métropole, par exemple, nous sommes engagés dans des investissements importants sur le renouvellement des bus ou encore la gestion de l'eau et de l'assainissement"
D'après le président de la Région Normandie Hervé Morin, "les collectivités locales ne représentent que 4% de la dette globale de la France". La Région qui va donc devoir réviser son budget, doit se réunir, lundi 14 octobre, en Assemblée Plénière.
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