A l'extérieur de cette petite pièce exiguë du Foyer des jeunes travailleurs de Saint-Lô, certains attendent patiemment leur tour. L'épicerie étudiante de l'espace Rabelais, après avoir fonctionné 27 jours l'année passée, a rouvert mardi 8 octobre, sans révolutionner ses principes.
Sur les tables et étagères, se mélangent denrées non périssables provenant de la Banque alimentaire et produits frais fournis par les producteurs locaux. Tous sont vendus à des prix cassés, en moyenne 80% moins chers qu'aux tarifs proposés en grande surface. "Je vais prendre des œufs, du pain et de l'huile aussi. J'ai pris beaucoup de choses. J'ai terminé à 18h, et je suis directement venue ici. C'est vraiment bien pour les étudiants, c'est un bon moyen de les soutenir financièrement. Il fallait le faire", assure Majdoline Kamal, étudiante en BTS Communication.
20 centimes le paquet de pâtes, moins encore pour la crème
Sur sa première année d'ouverture, l'épicerie a enregistré l'adhésion de 131 bénéficiaires, avec une base de 40 étudiants présents chaque semaine. C'est beaucoup et peu à la fois, au regard des quelque 2 000 jeunes hommes et femmes qui peuplent les bancs des formations supérieures proposées dans le Pays Saint-Lois. Le paquet de pâtes n'y coûte pourtant que 20 centimes, soit 10 de plus qu'une petite brique de crème liquide. Pour s'offrir quatre yaourts à l'abricot, il ne faut débourser que 40 centimes.
Les denrées sont vendues environ 80% moins cher qu'en grande surface.
L'association ASCESL, qui porte le projet, a bénéficié d'une somme de 20 000€ de la part de la Dreets (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) pour faire fonctionner l'épicerie. "On voit bien que ça commence à reprendre de l'ampleur parce que cette année on a beaucoup plus de monde que l'année dernière. On peut dire que c'est un succès, j'espère que ça continuera comme ça, se satisfait le bénévole Diego Prémont. Les étudiants viennent pour l'aide financière, mais aussi pour la diversité des produits. Ils prennent des choses qu'ils n'auraient pas forcément prises en grande surface, comme des produits de producteurs."
"Ils n'ont que quelques centimes dans la poche"
Ce sont surtout des courses d'appoint, qui ne peuvent se substituer entièrement aux achats en grande surface. Mais elles restent bienvenues, surtout pour les personnes les plus en difficulté sur le plan financier. "La précarité s'instaure de plus en plus chez les étudiants. Pour adhérer à l'association, il faut payer 1€. Et même 1€, pour certains, c'est compliqué à donner. Parfois, ils n'ont que quelques centimes dans la poche et me demandent ce qu'ils peuvent prendre", raconte Lynda Bottin, référente des étudiants à Saint-Lô Agglo.
En parallèle, deux ateliers cuisine et un atelier nutrition leur seront proposés cette année encore.
Diego Prémont dresse un bilan positif de ce mardi de réouverture de l'épicerie.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.