Après un an de construction aux Constructions mécaniques de Normandie puis deux opérations reportées à cause de la météo et d'un souci d'étanchéité, la Tara Polar Station a été mise à l'eau le 4 octobre 2024 dans le port de Cherbourg.
Un bateau ou une soucoupe volante ?
Avec ses 26 mètres de long, 11 mètres de haut et 248 tonnes à vide, la station embarquera 18 marins et chercheurs dans des missions scientifiques au pôle Nord. "Les scientifiques étudieront la glace et la mer, mais aussi l'air. Cela nous permettra de mieux anticiper le changement climatique", explique Martin Hertau, l'un des capitaines du bateau. La forme arrondie et en deux parties du navire n'a pas manqué d'étonner les curieux. "Avec sa couleur grise, on dirait plutôt une soucoupe volante", sourient les badauds. Cette silhouette n'est pas un hasard. "Construite de la sorte, la station résistera mieux aux conditions environnementales de l'Arctique, comme la pression de la glace ou la température", explique Ludovic Marie, le chef du projet.
Pour que le navire soit assez léger lors de sa mise à l'eau, seul le strict minimum avait été aménagé. Prochaine étape : l'isolation et l'aménagement intérieur.
Un navire entièrement autonome
En août 2026, le navire prendra la mer pour Polaris 1, sa première mission en Arctique. "Une fois au pôle Nord, le bateau sera emprisonné dans la glace et avancera en même temps que la banquise. On parcourra 10km par jours environ", explique Martin Hertau. Pendant ses voyages de plus de 18 mois, la station sera souvent plus près de la station spatiale internationale que de n'importe quelle autre vie humaine. "Tout a été réfléchi pour que le bâtiment soit entièrement autonome", souligne Ludovic Marie.
Dans le bateau, chaque niveau a sa propre fonction : tout en haut il y aura la timonerie, juste en dessous les espaces de vie quotidienne avec cuisine, salle à manger ou encore infirmerie. Le troisième niveau accueillera les cabines, la buanderie et trois laboratoires de recherche. Dans le quatrième niveau se trouveront la salle des machines et les réservoirs de carburant.
La station polaire est presque prête à rejoindre l'eau après plus d'un an de collaboration étroite entre les entreprises TARA et CMN.
Gérer l'eau et des déchets
A bord, deux osmoseurs transformeront l'eau de mer en eau potable. Pour ce qui est des déchets, les solides seront brûlés et stockés. Pour les liquides, ils seront traités et l'eau propre sera rejetée à 30m de profondeur. Ainsi, le navire ne laissera aucune trace derrière lui.
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