Le rendez-vous est donné sur le parking du Domaine de la Flaguerie, à Ducy-Sainte-Marguerite, dans la Communauté de communes de Seulles Terre et Mer. Jean Petrich, le gérant des Vergers de Ducy, vient à moi et me lance : "C'était une super idée les chaussures blanches !" Je vais m'en rendre compte dans quelques minutes, en pataugeant dans des tonnes de pommes bien juteuses. Depuis quelques jours et jusqu'à début décembre, lui et ses équipes s'affairent à récolter les pommes tombées des arbres. Et il y a en a beaucoup, à cause "d'un récent coup de vent".
"Un être humain ramasse environ une tonne de pommes par jour à la main, avec mon tracteur, c'est 60 tonnes, la pénibilité en moins."
La machine plus forte que l'homme
Me voilà donc prêt à mouiller la chemise pour les ramasser, et non les cueillir, car "une pomme qui tombe, c'est une pomme qui est mûre". Mais j'apprends que pour couvrir les 40 hectares de vergers, tout est mécanisé. Alors, je monte à bord de l'engin conduit par Philippe Gaillard, exploitant à Sommervieu, et prestataire pour différents domaines cidricoles. "Un être humain ramasse environ une tonne de pommes par jour à la main, avec mon tracteur, c'est 60 tonnes, la pénibilité en moins", m'explique-t-il. Si je ne peux pas conduire entre les allées de pommiers, je le regarde manœuvrer avec précision.
L'agriculteur me laisse quand même appuyer sur quelques boutons, pour déclencher le processus. A l'avant, un repousse-pomme dirige les fruits sur le côté, avant qu'un système de barreau à tapis, sur la partie latérale de la machine, ne les aspire, effectue un premier tri pour enlever les branchages, et les envoie dans la remorque. Au bout d'un aller, nous avons déjà récolté environ une tonne, alors que manuellement, j'y aurais passé la journée ! "L'an passé, nous avons produit entre 600 et 700 tonnes de pommes", me renseigne Jean Petrich, dont le domaine familial a bientôt 200 ans. Cette année, la météo aura été assez clémente. "Il a beaucoup plu, ce qui donne un bon calibre aux pommes. A contrario, le manque de soleil les rend moins sucrées."
"L'an passé, nous avons produit entre 600 et 700 tonnes de pommes", me renseigne Jean Petrich, dont le domaine familial a bientôt 200 ans.
Une cuvée de cidre façon Tendance Ouest ?
Toutes ces pommes sont ensuite déchargées, et stockées, avant de passer au pressoir, où le taux d'extraction est équivalent à peu près à 60% du fruit. Le résultat, mélangé avec d'autres variétés, est dirigé dans une cuve, pour qu'il fermente, et devienne du cidre. Les équipes assurent tout du long un contrôle méticuleux du procédé, avant une deuxième fermentation, cette fois-ci après la mise en bouteille, qui aura lieu en 2025.
Toutes ces pommes sont ensuite déchargées, et stockées, avant de passer au pressoir.
Des bouteilles de cidre datant de la cuvée dernière attendent encore d'être bues.
Certaines pommes servent aussi à faire du calva.
Avant de partir, je remonte les allées de pommiers, et en profite pour ramasser quelques pommes que la machine a oubliées. Je tiens bien à apporter ma touche à la cuvée que l'on pourra boire l'été prochain.
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