Le 11 juin, une femme enceinte porte plainte contre son compagnon pour des violences à Caen. Ils sont en couple depuis 2 ans et ont une petite fille, placée chez sa grand-mère maternelle. Ce matin-là, ils se sont disputés, la femme le gifle devant l'ex-compagne de l'homme, qui est devenue son amie. Il lui donne des coups de poing dans la jambe, le bas du dos, la frappe dans le ventre, l'insulte. Le témoin confirmera. Elle précise qu'il se drogue régulièrement. Il est entendu ensuite et regrette ses gestes. "J'ai frappé ma femme et je m'en veux."
Elle retire sa plainte
A la barre au tribunal de Caen jeudi 26 septembre, il ne se souvient pas d'avoir reçu une gifle, mais se rappelle lui en avoir donné une. Il avoue qu'il avait pris des stupéfiants et explique que si elle a porté plainte, c'est sous l'influence du père de son ex. La jeune femme vient à la barre. Elle ne se considère pas comme victime, elle a retiré sa plainte.
Levée d'écrou immédiate
"Je m'en veux de l'avoir fait, c'est sur l'insistance d'amis. Je souhaite reprendre la vie commune." La présidente lui fait remarquer que même si elle a retiré sa plainte, l'instruction suit son cours. Pour le procureur, la situation est complexe. Le concubin de 25 ans savait bien que sa compagne était enceinte. Il est actuellement en prison depuis le 6 août pour non-respect du contrôle judiciaire.
L'avocat de la défense parle du parcours chaotique de son client qui a des séquelles depuis un accouchement difficile de sa mère. Après délibéré, le prévenu obtient l'aide juridictionnelle provisoire. Il est condamné à 6 mois de prison avec sursis probatoire, obligation de soins toxicologiques, de travail ou de formation. La levée d'écrou est immédiate.
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