Jeudi 26 septembre, à Cherbourg, la préfecture de la Manche et de la Mer du Nord a organisé sa deuxième opération Rade Propre depuis le début de l'année. Pendant toute la journée, des équipes de plongeurs exploraient par binôme les fonds de la rade et remontaient à la surface toutes sortes d'objets partis à la dérive. "Dans la grande rade, on trouve surtout des objets qui servent aux pêcheurs comme des casiers de pêche, des pneus ou des objets métalliques qui seraient tombés d'un bateau", explique Nicolas Lemaire, docteur en sciences marines qui dirige les opérations.
De la mer à la décharge
Au total, une vingtaine de plongeurs de divers organismes ont sillonné les fonds marins pendant toute la journée dans des conditions météorologiques pas toujours optimales. Le processus est toujours le même : les plongeurs vont chercher les objets échoués à parfois 10m de profondeur, puis viennent les porter en zodiac sur l'Argonaute, un navire spécialement équipé pour la lutte antipollution.
L'Argonaute, un navire spécialement équipé pour la lutte anti-pollution, était le point central des opérations.
Sur le pont de l'Argonaute, une équipe de scientifiques recense les objets tandis que d'autres étudient la biodiversité qui y a élu domicile "On vérifie qu'il n'y a pas de nouvelle espèce non indigène et que celles déjà présentes ne sont pas invasives", souligne Mathilde Charbonnelle, une ingénieure du laboratoire de Caen. Une fois étudiés, les déchets seront ramenés à terre pour y être traités.
Une fois les objets sortis de l'eau, ils étaient recensés et étudiés par des équipes de scientifiques.
L'efficacité est requise
Avec près de 15km² de superficie, la rade de Cherbourg est l'une des plus grandes du monde. Pour la nettoyer de manière efficace, Nicolas Lemaire, aidé de ses équipes, a créé une carte sonar des fonds de la rade. "Une fois la campagne sonar terminée, des étudiants ont relevé chaque objet qui se trouve dans le fond, ils ont éliminé ceux qui ne nous intéressaient pas comme les algues ou les rochers et ont répertorié les autres", explique le scientifique. Ainsi, sur la carte virtuelle, chaque point correspond à un objet. En cliquant dessus, on obtient ses caractéristiques et sa localisation exacte. Ce travail de préparation permet de largement optimiser l'efficacité des plongeurs.
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