Hyatt Place, Novotel, Adagio, Ibis Pasteur, et un futur établissement au 105 prochainement ainsi qu'un projet hôtelier au Mont Riboudet, depuis un an, Rouen attire les grandes enseignes de l'hôtellerie. Selon les professionnels du secteur, près de 300 chambres se sont ouvertes depuis le mois d'octobre 2023 alors que les chiffres de la fréquentation hôtelière se sont stabilisés autour de 69% l'an dernier, d'après l'office de tourisme qui évoque tout de même une augmentation de 9% par rapport à l'année précédente. Comment bien se répartir le gâteau lorsque les convives se multiplient ? Certains professionnels s'interrogent et ont décidé de se prendre en main pour résoudre cette nouvelle équation. C'est ainsi que début septembre, le club hôtelier de Rouen a été réactivé après plusieurs années d'inactivité. Il fédère aujourd'hui 26 adhérents. L'objectif est de "porter d'une seule voix, notre message auprès des instances politiques, précise Nicolas Cimetière, directeur du Mercure Rouen Centre Cathédrale et nouveau président du club. Nous avons l'arrivée d'hôteliers en plus, l'idée est de faire la promotion de Rouen pour agrandir le camembert."
Les hôteliers s'unissent
malgré leur concurrence
Le club a vocation à accueillir tous les établissements, même les petits nouveaux ont été intégrés. Il n'y a donc pas de tensions en apparence, même si chacun souhaite tirer profit de ce nouveau collectif. "Que l'on soit indépendant, chaîne, petit ou gros, on a les mêmes problématiques", explique Vincent Mesureux, le vice-président du club hôtelier, à la tête du Holiday Inn express rive gauche. Tous s'accordent sur l'importance de relancer un Palais des Congrès à Rouen, le Zénith étant trop éloigné du centre-ville. "C'est vital", affirme Nicolas Cimetière. "A Rouen, de novembre à mars c'est une période calme, et nous aurions besoin de congrès pour dynamiser l'occupation des hôtels", rebondit Vincent Mesureux. "L'Armada c'est bien mais c'est tout les 4 ans, on a amplifié la fête du ventre, c'est super, mais il faudrait qu'il y ait un peu plus d'événements en période creuse", préconise de son côté Marion Tanquerel à la tête du Radisson Blu près de la gare. Le centre des congrès attendu sur "l'îlot Lapeyre" près des Docks 76, est toujours prévu à l'orée 2030, et le projet "avance bien", selon Christine de Cintré, présidente de l'office de tourisme. "On a eu 104 candidatures d'architectes différents, trois ont été retenus, ils travaillent leur copie et on attend leur candidature en 2025", poursuit la présidente, qui voit d'un bon œil le retour du club hôtelier.
"Je pars du principe qu'il y a de la place pour tout le monde, affirme Aurélie Sucré, directrice du nouveau Hyatt Place, route de Neufchâtel, ouvert fin août. Je pense que plus il y aura d'offres, plus il y aura de demandes", poursuit la Rouennaise. "Avant on se rendait compte parfois qu'il y avait des évènements qui ne pouvaient pas venir à Rouen parce qu'il n'y avait pas la capacité hôtelière", se souvient celle qui a travaillé plusieurs années dans la ville comme Revenue Manager pour le groupe Accor. Marion Tanquerel suggère, elle, de s'inspirer de "l'été dans les étoiles" à Lille où les établissements étoilés proposent des tarifs préférentiels afin de découvrir la ville et ses alentours.
Pour faire connaître toutes ses idées, le club hôtelier de Rouen sera présent au parc des expositions de Grand-Quevilly, le samedi 5 et dimanche 6 octobre à l'occasion du salon Rest'Hôtel.
"On n'avait pas une offre hôtelière énorme sur le territoire"
Cette arrivée de nouveaux hôtels "c'est une très bonne nouvelle, on a une attractivité qui se développe avec des événements nouveaux", selon Christine de Cintré, présidente de Rouen Tourisme.
Cette arrivée de nouveaux hôtels "c'est une très bonne nouvelle, on a une attractivité qui se développe avec des événements nouveaux", lance Christine de Cintré, présidente de Rouen Tourisme. "Sachant qu'on n'avait pas une offre énorme sur le territoire." Pour l'office de tourisme, cette dynamique du côté des hôtels s'explique par la fréquentation touristique en hausse sur le territoire depuis la fin du Covid. "On est en augmentation d'année en année et donc il y a besoin d'une offre", poursuit Christine de Cintré. "Les hôtels qui s'ouvrent sont plutôt en plein centre-ville donc c'est plutôt ce marché-là qui est partagé et les retours qu'on a c'est qu'ils étaient complets pendant l'été donc il y a de la marge", tempère la présidente de Rouen Tourisme. La relance du club hôtelier est tout aussi bien vue à l'office de tourisme qui a longtemps milité pour. "On a un club des toques avec les restaurateurs par exemple, et on avait un manque sur l'hôtellerie d'autant qu'on a une commission hébergement avec les hôteliers pour discuter de ces problématiques."
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