"Lubrizol, cinq ans d'impunité", tel est le slogan des associations Rouen Respire, l'Union des victimes de Lubrizol et des sinistrés de Lubrizol. En effet, à l'occasion du cinquième anniversaire de l'incendie jeudi 26 septembre, les membres de ces structures se sont donné rendez-vous devant le site industriel vers 16h30.
"Ce qu'on souhaite c'est que l'industriel soit condamné"
Bruno Leclerc, président de l'association de l'Union des victimes de Lubrizol, était présent à ce rassemblement. "Ce qu'on souhaite c'est que l'industriel soit condamné", assure-t-il. Aujourd'hui, il attend le procès. "On se démène depuis cinq ans. Tous les jours, on travaille deux heures par jour sur le dossier Lubrizol", ajoute-t-il. Le jour de l'incendie, il était chez lui, dans sa maison située près de Buchy. "Quand on a su qu'il y avait un incendie à Lubrizol, nous n'étions pas inquiets, car nous sommes à une trentaine de kilomètres", se souvient-il. Pourtant, quelques heures plus tard, "il s'est mis à pleuvoir et il tombait de l'huile de vidange sur nos maisons, nos voitures et nos jardins, c'était terrible".
Des fleurs brûlées déposées symboliquement devant le site industriel
Symboliquement, les membres des associations ont déposé un bouquet de fleurs brulées et un gâteau d'anniversaire, lui aussi brûlé, en référence à l'incendie Lubrizol du 26 septembre 2019. Par ailleurs, l'association de l'Union des victimes de Lubrizol a mis une cagnotte en ligne destinée à aider à indemniser les victimes. Sur les 340 000 euros espérés, 14 000 ont été récoltés.
Pour les cinq ans de l'incendie, un gâteau d'anniversaire et un bouquet de fleurs brûlées ont été déposés devant le site Lubrizol.
"C'est un sujet qui nous a occupés pendant longtemps"
Jeudi 26 septembre, plusieurs élus ont aussi fait le déplacement pour cet anniversaire si particulier comme Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes Europe écologie les verts. "A l'époque de la catastrophe, j'étais déléguée générale d'Atmo France, qui surveille la qualité de l'air", indique-t-elle. "C'est un sujet qui nous a occupés pendant longtemps pour traiter l'urgence de la situation puis tirer les conséquences et essayer de faire évoluer la réglementation et les dispositifs de surveillance." Pour Emma Fourreau, députée européenne, "c'est important de soutenir les collectifs de victimes de la catastrophe et de dénoncer le fait que d'un côté on a l'usine qui continue à tourner et engendre des millions de bénéfices et de l'autre, des agriculteurs et riverains qui ne sont pas indemnisés".
Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes Europe écologie les verts, était aussi présente pour ce rassemblement devant le site Lubrizol à Rouen.
Plusieurs personnes ont pris la parole pendant le rassemblement, dont Jean-Michel Beregovoy, adjoint au maire de Rouen.
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