"C'est de la folie !", plaisante Marie-Agnès Poussier-Winsback. Noyée sous les messages depuis sa nomination, samedi 21 septembre, en tant que ministre déléguée en charge de l'Economie sociale et solidaire, de l'intéressement et de la participation, la Fécampoise a toutefois pris le temps de débriefer ses premiers jours à Bercy avec Tendance Ouest. "Autrefois, on vous envoyait un courrier pour vous féliciter. Maintenant, ce sont les SMS mais aussi Messenger, WhatsApp, LinkedIn…"
L'avis d'Edouard Philippe ? "Il compte"
Un tourbillon de sollicitations qui ne fait que débuter. Avant d'établir la feuille de route de son ministère, Marie-Agnès Poussier-Winsback doit d'abord constituer son équipe, "avec des profils complémentaires, des techniciens purs qui connaissent bien la machine de Bercy et ceux qui ont l'expérience du terrain, à laquelle j'ai toujours accordé de l'importance". C'est un brin émue et entourée de ses enfants, de ses collaborateurs parlementaires et de deux proches amis qui ont partagé ses combats politiques - dont le maire de Fécamp, David Roussel - qu'elle a découvert son bureau de ministre. "On ne réalise pas vraiment. On vient de faire la passation au ministère, tout va tellement vite, on est pris en charge… Et puis on se retrouve tous là, un dimanche soir, à Paris."
L'entrée dans le bureau à Bercy
Contactée par Michel Barnier samedi après-midi, Marie-Agnès Poussier-Winsback a d'abord appelé son suppléant David Guérin et le maire du Havre, Edouard Philippe, avant de donner une réponse favorable. L'avis du président du parti Horizons a-t-il pesé ? "Il compte, absolument. L'une de mes caractéristiques en politique, c'est la loyauté", explique l'élue normande.
En politique "si vous avez peur, il faut faire autre chose"
Si elle a accepté d'intégrer un gouvernement Barnier formé dans un contexte politique tendu, c'est parce que "dans les situations graves, il faut se remonter les manches. Là, on est dans une situation complètement inédite. Quand vous faites de la politique, si, quand il y a un vrai danger, un vrai enjeu, vous avez peur, alors il faut faire autre chose". Pour Marie-Agnès Poussier-Winsback, "quand on pense à vous dans des moments aussi difficiles, c'est un honneur. On considère que vous en êtes capables". Et de rappeler son goût pour les "combats politiques difficiles", avec une élection surprise à la mairie, en 2014, ou ses victoires aux législatives, dans une circonscription où "Marine Le Pen avait fait 53%, en 2022".
Pourquoi avoir dit oui ?
Sans pouvoir trop en dire avant la déclaration de politique générale, prévue mardi 1er octobre, la nouvelle ministre déléguée évoque aussi le portefeuille qui lui est confié, "ô combien passionnant". L'économie sociale et solidaire (ESS), "un sujet d'actualité" et "une chance incroyable" pour permettre à certaines personnes de retrouver le chemin de l'emploi, notamment. La participation et l'intéressement, "au cœur des préoccupations des Français, c'est la question du partage de la valeur pour les salariés qui travaillent. Ce sont des sujets qui sont plus que jamais intéressants et qui peuvent être consensuels".
Un portefeuille intéressant
C'est David Guérin, vétérinaire de La Cerlangue, qui remplace Marie-Agnès Poussier-Winsback à l'Assemblée nationale. "On continuera à travailler en lien et je compte sur lui pour me faire remonter les informations de la circonscription" souligne la Fécampoise, qui compte bien être "très présente" le week-end sur son territoire, qu'elle qualifie de "petite France", entre ancien bassin industriel, littoral touristique, villes moyennes et communes rurales.
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