Avec plus de 3 millions de pratiquants en France, l'escalade s'impose aujourd'hui comme l'un des sports les plus en vogue. En salle ou en extérieur, les grimpeurs trouvent dans cette activité un subtil mélange de défi physique et mental. Depuis son entrée aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, l'escalade a vu sa popularité exploser, attirant de nouveaux adeptes de tous les horizons, curieux de découvrir cette discipline.
En Normandie, cet essor se confirme. Deux salles emblématiques de la région témoignent de cet engouement : Climb Up Caen et The Roof Le Havre, dont nous avons pu échanger avec les responsables, Sylvain Rauch et Pierre Laubriet. Ils remarquent tous deux une augmentation importante des inscrits, avec "300 abonnés en illimité qui viennent plusieurs fois par semaine" à The Roof. Idem pour Climb Up qui, malgré une ouverture en plein Covid, compte aujourd'hui "plus de 700 abonnés réguliers", signe que la demande ne faiblit pas.
Pourquoi un tel engouement ?
Les raisons de cet intérêt soudain sont multiples. L'escalade propose une alternative aux salles de sport classiques, avec un côté plus cérébral. Comme l'explique Pierre Laubriet, le profil type des grimpeurs est souvent celui d'un "jeune actif ou étudiant, de 18 à 35 ans", des personnes cherchant un sport aussi ludique que complet.
Mais ce profil n'est pas fixe : contrairement à ce que l'on pouvait penser (moins depuis les Paralympiques), l'escalade offre une grande accessibilité. 40% des grimpeurs en salle n'ont jamais pratiqué en extérieur, et la majorité des nouveaux adhérents sont des amateurs loisirs, comme le souligne Sylvain Rauch : "Tous les profils sont représentés à Climb Up Caen, des débutants aux confirmés. Notre raison d'être reste 'grimper ensemble !' alors débutants, confirmés, jeunes, moins jeunes, handicap, pas handicap, tout le monde est prêt à découvrir l'escalade."
L'impact des Jeux olympiques sur cette tendance reste sujet à débat. Si Pierre Laubriet reconnaît que les JO de Paris 2024 ont renforcé la visibilité du sport, il tempère néanmoins : "La popularité était déjà présente avant Tokyo." Sylvain Rauch, quant à lui, mise sur les JO de Los Angeles 2028 pour continuer à attirer les foules, avec un espoir tout particulier : "Aloïs Pottier, salarié de Climb Up Caen et champion du monde de para-escalade, pourrait y participer." Pour lui, ce ne sont pas tant les JO qui sont responsables de ce nouvel engouement, mais bien "la multiplication des structures dites du champ concurrentiel (comme Climb Up, Isatix, Arkose, The Roof, Vertical Art pour parler des acteurs présents en Normandie), la structuration des clubs locaux, l'engouement de l'escalade en sport scolaire”, etc.
La Normandie, nouveau terrain de jeu des grimpeurs
Le territoire normand n'échappe pas à cette dynamique nationale. Avec des infrastructures modernes et une diversité d'offres, la région attire de plus en plus de pratiquants. Que ce soit à Climb Up, salle qui a ouvert ses portes en 2020, ou à The Roof, le phénomène ne cesse de croître. Après seulement deux ans, Pierre Laubriet prévoit déjà d'agrandir sa salle pour répondre à la demande.
Sylvain Rauch va même plus loin en impliquant différentes générations : "Nous avons une école d'escalade pour les 3 à 18 ans, et nous formaliserons bientôt un programme avec un Ehpad de l'agglomération caennaise." Une preuve que l'escalade s'adresse à tous, des plus jeunes aux plus âgés.
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