Du lundi 16 au jeudi 19 septembre, la centrale nucléaire de Flamanville a accueilli une centaine d'équipiers de la Force d'action rapide du nucléaire (FARN) dans le cadre d'exercices de sûreté nucléaire.
Une élite née des leçons de Fukushima
Le 11 mars 2011, un tsunami venu du large du Japon endommage la centrale nucléaire de Fukushima entraînant la fusion des cœurs de trois réacteurs. Le monde entier tire des leçons de ce drame. Le groupe EDF, à qui toutes les centrales nucléaires de France appartiennent, décide de créer une élite de techniciens nucléaires capables de faire face à ce genre d'incidents. "Les premiers équipiers ont été recrutés en avril 2011. En 2016, ils étaient 300 parfaitement entraînés et pleinement opérationnels", explique Olivier Leroux, leur directeur. Chacun des 300 membres de l'élite est technicien nucléaire à mi-temps. L'autre moitié de son temps est entièrement occupée à sa mission FARN, avec entre autres 10 semaines de formation et 5 entraînements annuels.
Intervenir dans toutes les situations
En cas d'incident dans une centrale nucléaire, la mission principale de la FARN est d'assurer au site une autonomie en eau et en électricité. "Ces deux entités sont indispensables pour refroidir les réacteurs et empêcher leur fusion, qui aggraverait la situation" explique le directeur. L'importance de cette mission et les conséquences possibles sur la population impliquent pour les membres un entraînement irréprochable. Leur équipement, à la pointe de la technologie, leur permet d'agir dans n'importe quelle situation. "Les équipes disposent de 4x4 et de camions, mais aussi des pompes pour l'eau, 17km de tuyaux, et de barges à fond plat", détaille Olivier Leroux. Générateurs d'électricité, antennes relais mobiles, les équipes ont aussi nuit et jour un hélicoptère "Tigre" à leur disposition.
Une organisation sans faille
Les 300 équipiers de la FARN sont répartis en 5 sites : un état-major à Paris et quatre antennes en France. Les antennes assurent des gardes à tour de rôle, ce qui assure un déploiement d'une rapidité exemplaire en cas d'alerte. "En moins d'une heure, elles ont quitté leur caserne, et en moins de 12 heures, elles ont atteint le site en difficulté, où qu'il soit en France" souligne le directeur. Chaque antenne possède un équipement matériel complet qui lui permet d'être autonome par rapport aux trois autres équipes.
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