A Coallia, la situation n'a pas évolué depuis le dernier appel à la grève des syndicats en 2022. Lundi 23 septembre, une vingtaine de travailleurs sociaux ont dénoncé le manque de moyens mis à leur disposition pour assurer l'insertion des personnes dans le besoin. "La réalité, ce sont des CDD non renouvelés et donc un travail supplémentaire pour certains collègues", témoigne Jean-François Vonthron, éducateur au CHRS d'Alençon et délégué syndical CGT. "Il y a également des problèmes liés aux salaires et aux locaux. On a des trous dans le parquet flottant ainsi qu'un manque d'ordinateurs. Il y a des endroits où on est sept pour trois bureaux", continue-t-il.
"Il y a un non-respect des travailleurs sociaux"
A Argentan, le service d'accueil des personnes sortant de détention a fermé ses portes. A Flers, les locaux payés par la structure sont toujours inoccupés, trois ans après le début du projet. "Aujourd'hui, il n'y a plus de projet pédagogique à Coallia. L'innovation, c'est de faire plus avec moins", assure Guillaume Landemaine, délégué syndical Sud santé sociaux.
De son côté, Jean-François Vonthron aimerait plus de reconnaissance de la part de la direction générale et de l'Etat. "On est un peu les Casques bleus du social. C'est nous qui sommes en première ligne et c'est aussi un service rendu à la nation. Je trouve qu'il y a un non-respect des travailleurs sociaux et donc des personnes en difficulté", conclut-il.
Jean-François Vonthron sur les conditions de travail à Coallia
Le directeur de Coallia dans l'Orne, Jean-François Vannier, s'est entretenu avec les grévistes dans l'après-midi. Il n'a pas donné suite à notre demande d'interview.
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