Le procès avait commencé mardi 17 septembre devant les assises de Seine-Maritime à Rouen. Vendredi 20 septembre dans la soirée, le jury populaire a rendu son verdict. Cédric Patte, 38 ans, a été reconnu coupable du meurtre de son ex-épouse et du nouveau compagnon de celle-ci. Il a reçu une peine de 22 ans de prison. 25 ans de réclusion avaient été requis.
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La préméditation n'a pas été retenue alors que l'avocat général François Pucheus avait requis vendredi 25 ans de réclusion pour assassinat contre le trentenaire. Les experts n'étaient "pas catégoriques" sur l'intention de tuer, a plaidé l'avocat de la défense de Fabien Picchiottino estimant "les apparences trompeuses et mauvaises" pour son client. "On ne juge pas sur des probabilités."
Un double meurtre en février 2019
Dans la nuit du 4 au 5 février 2019, Cédric Patte avait appelé la gendarmerie pour avouer qu'il venait de tirer sur son ex-conjointe Caroline et son nouveau compagnon, des tirs qu'il qualifie "d'accidentels". Le corps de la jeune femme avait été découvert à l'extérieur de son domicile à Eu en Seine-Maritime et celui de son conjoint dans l'entrée de l'habitation, ainsi qu'un fusil de chasse à proximité.
L'accusé et la victime, parents d'un enfant âgé de six ans au moment des faits, étaient séparés depuis octobre 2018 et en instance de divorce. "Je reconnais avoir ramené l'arme, mais pas les faits d'assassinat", avait déclaré mardi matin à l'ouverture de son procès ce manipulateur en radiologie, détenteur d'un permis de chasse depuis l'âge de 16 ans.
La thèse de la bousculade en débat
Le soir des faits, suite à la découverte d'une commande de lingerie par son ex-épouse sur une boutique en ligne, il avait pris la route muni d'un fusil dans l'intention d'avoir une discussion avec son ex-femme et de se suicider devant elle. Une bousculade aurait éclaté sur place, selon lui, et les coups de feu seraient partis accidentellement tandis que la jeune infirmière et son compagnon tentaient de le désarmer.
Selon l'avocat général, les propos de l'accusé, qui vivait mal cette rupture, comportaient "des variantes" durant l'enquête. "Ce corps à corps, cette rixe décrite par M. Patte avant les coups de feu est impossible selon les experts", avait ajouté le magistrat. "Non, ce n'est pas arrivé de manière accidentelle, ou par hasard, mais parce qu'il l'a voulu. M. Patte est parti de son domicile aux alentours de minuit pour tuer Caroline, pour tuer Christophe", avait-il estimé.
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