Une assistante maternelle exerçant à Criquetot-l'Esneval a été placée en garde à vue, mercredi 18 septembre, pour des soupçons de violence sur des enfants dont elle avait la garde. C'est l'une de ses collègues de la maison commune d'assistants maternels (MAM) de Criquetot, La Tanière des Louveteaux, où exercent trois professionnelles indépendantes depuis 2020, qui a établi un signalement auprès des autorités administratives, lundi 2 septembre. Transmis au parquet du tribunal judiciaire du Havre, ce signalement a conduit à l'ouverture d'une enquête par la gendarmerie.
Filmée à son insu
"Manifestement gênée par la manière dont sa collègue prenait en charge les enfants qui lui étaient confiés, l'une des professionnelles avait pris l'initiative de poser une caméra près des lits des enfants", relate le parquet dans un communiqué. Les enregistrements vidéo montrent "des manipulations brusques et dangereuses des enfants". Les collègues de l'assistante maternelle mise en cause rapportent par ailleurs "des punitions inadaptées, des privations et des comportements dénigrants". Elles reconnaissaient toutefois l'absence de coups portés aux enfants, trop jeunes pour être entendus par les enquêteurs.
Plusieurs parents, alertés de la situation, ont déposé plainte. Cette semaine, l'assistante maternelle a donc été auditionnée pour des chefs de violence sans incapacité sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité. A la suite d'une plainte déposée par sa collègue ayant installé la caméra, elle était aussi entendue pour harcèlement moral dans le cadre du travail.
Son agrément suspendu
En garde à vue, la mise en cause a nié toute maltraitance envers les enfants. "Elle justifiait les gestes brusques observés sur les vidéos par la pression exercée par ses collègues et par sa petite taille, qui rendait difficile la manipulation des enfants dans leurs berceaux", indique le parquet du Havre. La garde à vue a été levée, mais l'enquête se poursuit, indique le parquet, qui affirme que "la protection des mineurs est une priorité absolue".
En raison des soupçons de maltraitance, l'agrément de l'assistante maternelle mise en cause a été suspendu par le Département de la Seine-Maritime.
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