Ce document, publié par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) et de France Stratégie, qui anticipe les besoins de recrutement d'ici à 2030, s'appuie sur des tendances passées et actuelles pour évaluer l'évolution de plusieurs secteurs. En observant les départs à la retraite, les mutations économiques et technologiques, ce rapport met en lumière la baisse continue de l'emploi agricole et les défis qui menacent la profession dans les années à venir.
Moins d'éleveurs, plus de machines
Cette baisse est principalement due à l'augmentation de la mécanisation et de la robotisation dans les exploitations agricoles. Ces innovations permettent d'améliorer la productivité, mais elles réduisent également le besoin de main-d'œuvre, en particulier dans les grandes cultures et les élevages intensifs.
Avec l'intensification des grandes cultures mécanisées, les petits exploitants disparaissent peu à peu, laissant place à des fermes plus grandes, mais plus automatisées. Les emplois dans l'élevage, plus exigeants en main-d'œuvre, sont particulièrement touchés. En parallèle, la demande en produits agricoles augmente, mais l'emploi continue de baisser, poussant de plus en plus d'exploitants à moderniser leurs méthodes.
Les chiffres de la DARES montrent une tendance à la baisse pour le nombre d'emplois dans l'agriculture. - DARES
Un métier qui attire de moins en moins
L'agriculture est un secteur qui peine à attirer les jeunes. Peu de nouveaux diplômés choisissent cette voie, souvent découragés par la difficulté du métier, les revenus incertains, et les conditions de travail exigeantes. Par ailleurs, le nombre de départs en retraite est en constante augmentation, sans que ces postes soient remplacés. Entre la diminution des exploitations et le manque d'intérêt des nouvelles générations, le secteur agricole connaît une véritable crise de renouvellement. Cette situation accentue la menace de disparition du métier d'agriculteur d'ici 2030, à moins que des mesures soient prises pour inverser la tendance.
Quel avenir pour l'agriculture française ?
Si cette tendance se confirme, l'agriculture française pourrait se concentrer dans des exploitations plus grandes, moins nombreuses, mais plus innovantes. Néanmoins, la viticulture et les exploitations viticoles, surtout en Nouvelle-Aquitaine, devraient moins subir cette évolution négative. En effet, c'est un secteur qui se porte relativement bien et cela devrait continuer jusqu'en 2030, a contrario du reste de l'industrie agricole, en particulier l'élevage.
La transition écologique, un espoir pour l'emploi agricole
La transition vers une agriculture bas carbone pourrait ralentir la chute de l'emploi dans le secteur. Plutôt que de perdre 40 000 postes, cette baisse pourrait être limitée à 20 000 dans la décennie à venir. L'agroécologie et la production biologique, plus intensives en main-d'œuvre, offrent des perspectives d'emploi, notamment dans le maraîchage, soutenu par une demande croissante de fruits et légumes. L'exploitation forestière pourrait également bénéficier d'une demande accrue de matériaux biosourcés, tels que le bois, dans la construction, et d'un soutien renforcé grâce à des réglementations européennes favorisant les productions locales.
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