"Ici, c'est complètement dysfonctionnel", lance le président du tribunal judiciaire de Rouen, Matthieu Duclos, à propos du Palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. "Je peux donner un exemple, trivial, il n'y a qu'une seule toilette pour le public dans ce très grand bâtiment, ce n'est pas acceptable !" Et d'égrener les difficultés que connaît aussi le personnel dans un bâtiment vieillissant, difficile à chauffer, peu accessible et mal équipé. A l'instar du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui compte écrire au futur ministre en ce sens, il souhaite la construction d'un nouveau Palais de justice, plus moderne et adapté. Mais il sait que cela prendra du temps. "L'agence publique pour l'immobilier de la justice a été missionnée sur l'opportunité de la création d'une cité judiciaire à Rouen, on a compris que c'était une réponse d'attente polie", ironise-t-il. Pas question d'attendre pour améliorer les conditions de travail du personnel et d'accueil du public pour le président. "Ce que nous espérons, c'est de trouver des locaux à louer pour un certain nombre de services et rendre la justice dans de bonnes conditions", indique Matthieu Duclos.
Ce déménagement, que le président espère d'ici la fin de son mandat dans cinq ans, pourrait concerner les services "qui accueillent dans des conditions de bureau", notamment sur le civil.
Des difficultés d'effectifs
Matthieu Duclos a également mis l'accent sur le manque d'effectifs au tribunal judiciaire. Pour les magistrats du siège, 40 postes sur 42 sont actuellement pourvus, sachant que certains travaillent à temps partiel. Au moins un poste de greffier est vacant. Les effectifs sont en plus diminués par de fréquents arrêts de longue durée, liés à une "souffrance au travail".
Côté parquet, un poste de procureur adjoint et un poste de substitut sont aussi vacants.
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