"On ne pourra pas prendre tout le monde en même temps. Comme vous êtes chevronnés, vous passez au niveau supérieur si ça vous convient." Laurent Leclerc s'adresse à une poignée de jeunes pongistes. Quelques minutes plus tard, le bénévole invitera trois retardataires à repasser la semaine prochaine pour une autre séance d'essai. Il n'y a tout simplement plus de place dans la petite salle d'Agneaux, où au moins quatre jeunes se relaient sur chacune des tables.
Le tennis de table, sublimé lors des Jeux olympiques par les médailles de bronze de Félix Lebrun et de l'équipe de France masculine par équipes, fait partie des disciplines qui ont bénéficié d'une importante attention médiatique à Paris. Alors qu'ils n'étaient que 21 jeunes licenciés l'an passé, ils étaient près du double ce mercredi 11 septembre, pour la séance gratuite qui suit la journée de rentrée des associations.
"C'est la première fois que je vois autant de monde"
Parmi ceux qui débutent, Alexandre : "J'en fais beaucoup à l'école et j'aime bien ça. J'ai vu les JO à la télé, j'ai trouvé qu'ils tapaient super vite." Ethan continue : "Moi, j'aime bien la sensation quand on frappe, la vitesse de raquette et la vitesse de la balle."
Victime de son succès, le club de tennis de table d'Agneaux a été contraint de refuser certains jeunes qui voulaient tester la pratique, mercredi 11 septembre, et les a invités à revenir la semaine suivante.
Le club d'Agneaux, déjà plébiscité à la sortie de la crise du Covid-19, s'attend à une année exceptionnelle. Il faudra tout de même que les débutants valident leur inscription au terme de la séance d'essai. Le président François Lavigne se frotte les mains : "C'est la première fois que je vois autant de monde. Tous nos jeunes ont vu les exploits des frères Lebrun, mais aussi de nos athlètes paralympiques qui, malgré leur handicap, savent procurer des émotions."
"Tu as des étoiles dans les yeux quand tu les vois"
Au club d'escrime de Saint-Lô, la tendance observée est sensiblement la même. De six licenciés l'an passé, Mickaël Rabay compte désormais 16 jeunes tireurs à encadrer. Comme le tennis de table, l'escrime a souri à l'équipe de France olympique. Le doublé de Manon Apithy-Brunet et Sara Balzer sur l'épreuve individuelle de sabre a peut-être accéléré les choses…
"Un petit boom ? C'est même un gros boom, corrige le maître d'armes. Là, c'est l'usine. Tous les quatre ans, on y a droit. C'est le seul moment où on médiatise l'escrime. Disons que ça permet à des enfants qui n'auraient pas forcément pensé à cette discipline, parce que trop éloignée ou parce qu'ils n'en ont jamais entendu parler, de s'y mettre."
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Pour la petite Héloïse, qui vient de terminer sa séance avec le sourire, pas question d'arrêter : "J'ai vu quelques matchs des JO à la télé. Ce n'est pas du tout notre niveau. Ils se sont entraînés pendant des années. Tu as des étoiles dans les yeux quand tu les vois."
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