C'est une institution à Rouen. Au lycée Corneille, une section norvégienne existe depuis 1918. Autant dire que de nombreux élèves scandinaves y ont passé leur baccalauréat, et parlent désormais couramment la langue de Molière. Mardi 10 septembre, la délégation normande de passage à Oslo tenait une réception. L'occasion de présenter son projet de célébrations autour du millénaire de la naissance de Guillaume le Conquérant, et d'amener plusieurs entreprises pour prendre des contacts. Mais aussi d'inviter d'anciens élèves, qui se rappellent aux bons souvenirs.
Un prof et son élève se retrouvent
Parmi eux, Tor Henriksen, 87 ans, arrivé à Rouen en 1954 ! "C'était une ville très marquée par la guerre, blessée, avec beaucoup de ruines", se remémore-t-il. Alors que la plupart de ses "copains" prenaient la mer pour devenir marins, lui a voulu découvrir la France. Qu'il a aimé, au point de revenir à Rouen de 68 à 70, en tant que professeur ce coup-ci.
Un de ses élèves se nommait Tore Bach-Gansmo. C'est son père qui l'a inscrit, sans ne rien lui dire. Ce grand fan de rugby, brillant à l'école, s'est retrouvé dans un établissement où il fallait "travailler très dur", même s'il se dit "reconnaissant." Ayant poursuivi ses études de médecine à Rouen, le Norvégien est ensuite devenu professeur en médecine nucléaire à Bergen, deuxième ville du pays.
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Devenir français ?
Travaillant au sein du cabinet de la maire d'Oslo, Thomas Bigset, se souvient d'une ville très différente de la sienne. "J'étais surpris par la pluie ! Comme la France est plus au sud, je pensais qu'il ferait plus chaud", sourit-il. Au bout des trois ans de son parcours, un "conflit d'identité" s'est posé. "Je me suis demandé : est-ce que je suis en train de devenir français, ou suis-je toujours norvégien ?' J'ai choisi de retourner à mes racines."
Tore Bach-Gansmo s'est lui aussi retrouvé face à ce dilemme, mais un coup du sort lui a donné la réponse. "Je me suis cassé le bras, et j'ai perdu ma place dans l'équipe (de rugby). C'est une des raisons pour laquelle je suis revenu en Norvège."
Tous se sont ainsi retrouvés à Oslo, se rappelant aux bons souvenirs, et recommandant à chacun de vivre "l'expérience Corneille."
Les anciens élèves se souviennent
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