L'étincelle d'espoir, dans une année 2024 difficile pour Accès-cité, remonte de Paris, où viennent de se terminer les Jeux paralympiques. L'association, qui accompagne les déficients visuels dans la Manche, espère que les belles images de Marseillaise et de médailles dans la capitale entraîneront une meilleure inclusion des personnes handicapées.
"Elles doivent avoir toute leur place dans notre société et doivent être reconnues avec leurs capacités. Ce ne sont pas des personnes 'dans l'incapacité de', mais des personnes capables de faire autrement", souligne le fondateur et trésorier, Stéphane Guillot.
"La personne s'adresse au chien et pas au malvoyant"
"On sent que les mentalités évoluent petit à petit mais c'est trop lent. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, souffle la directrice, Mathilde Pépin. Par exemple, quand la personne s'adresse au chien et pas à la personne malvoyante dans la rue… Cela paraît dingue mais ça arrive, on nous le raconte…"
L'ampleur de la tâche reste donc immense. Dans le département, seules près de 170 personnes sur les 13 000 qui auraient besoin d'aide sont aidées dans leur quotidien par Accès-cité. Parmi elles, une cinquantaine d'enfants, qui bénéficient de la transcription de leurs cours par des salariés de l'association.
Des personnes âgées "déprimées, voire suicidaires"
Des personnes âgées sont également accompagnées. "C'est très compliqué de les détecter, parce que ce sont souvent des personnes isolées à leur domicile. Pour les aider, il faut qu'elles soient au courant de l'existence de nos services. Parfois, la personne est vraiment déprimée, voire carrément suicidaire, souligne Mathilde Pépin. On entend des discours très durs, notamment de la part de celles qui perdent la vue subitement."
L'association, même si elle gagnerait à communiquer de manière plus large, ne pourrait de toute façon pas faire beaucoup plus. "Il nous faut des moyens financiers. C'est un service d'utilité publique", plaide Stéphane Guillot.
L'association Accès-cité fête ses 30 ans le samedi 5 octobre, rue René-Gendrin, à côté du centre Mandela à Saint-Lô. Des animations sont prévues dès 14h, avant un apéro concert gratuit à 18h30. Buvette et restauration sur place.
La Région a retiré sa subvention de 80 000 euros, quand le Département a divisé la sienne par deux. Trois personnes ont ainsi dû être licenciées récemment, même si deux d'entre elles, désormais salariées de l'Education nationale, continuent de travailler en collaboration avec Accès-cité. Mathilde Pépin a donc préparé un dossier dans l'espoir d'obtenir des fonds de la part de l'Europe.
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