La fin du printemps avait pourtant bien lancé la saison touristique du Mont Saint-Michel. La Merveille a trouvé son public grâce au passage du relais de la flamme olympique, aux commémorations du 80e anniversaire du Débarquement et aux championnats de France de cyclisme dans le sud-Manche.
Mais à l'heure du bilan, mercredi 4 septembre, le Mont enregistre une légère baisse de fréquentation sur les mois de juillet et août, par rapport à l'été dernier sur la même période. Cet été, il a accueilli près de 880 000 personnes, soit une décote de l'ordre de 5%. Le nombre de visites de l'abbaye a même diminué de 16%.
Une surfréquentation les 7 et 21 août
"Ce qui nous a manqué ? Un peu plus de soleil… La météo est l'un des facteurs. On peut difficilement agir dessus", analyse Thomas Velter, directeur de l'Etablissement public du Mont Saint-Michel. Cela est d'autant plus frustrant que le public s'est montré au rendez-vous lors des journées ensoleillées, comme celles des 7 et 21 août. Elles ont été marquées par des pics de surfréquentation.
"Notre objectif n'est ni d'augmenter ni de diminuer notre fréquentation, rappelle Jacques Bono, le maire de la ville du Mont. On préfère retenir la qualité de l'accueil des visiteurs. Une baisse de 5% par rapport à une année 2023 exceptionnelle, cela reste bon."
Le cap des trois millions de visiteurs bientôt atteint ?
Le Mont Saint-Michel a aussi été victime du succès populaire des JO qui a concentré les touristes dans la capitale plutôt qu'en Normandie. "Les services culturels à Paris, comme le musée du Louvre, ont également enregistré une baisse de fréquentation, constate Thomas Velter. Le point positif dans tout cela, c'est que ces visiteurs nous disent, à partir de leurs organismes de voyage, qu'ils vont revenir, peut-être à l'automne, voire l'année prochaine. On peut espérer faire des meilleurs chiffres hors saison."
Les touristes étrangers constituent toujours la majorité (60%) des badauds sillonnant les allées du Mont Saint-Michel. "Les groupes asiatiques ont été moins présents, puisque peut-être un peu plus concentrés à Paris, donc a eu davantage d'Européens et un peu plus d'Américains que de Japonais ou de Sud-Coréens", précise Thomas Velter.
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Le Mont Saint-Michel ambitionne toujours d'atteindre le cap symbolique des trois millions de visiteurs en 2024, lissé sur l'ensemble de l'année et sur des amplitudes horaires plus larges. L'objectif désormais : convaincre les commerces de rester ouverts en soirée pour permettre aux touristes de flâner plus tardivement. "On me demande parfois quand est-ce qu'on ferme les portes", s'amuse Jacques Bono.
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