Après de multiples noms de possibles Premiers ministres, Emmanuel Macron a fini par en choisir un, jeudi 5 septembre. Michel Barnier, 73 ans, issu de la droite, a été désigné pour former un gouvernement par le président de la République. Il a été ministre sous Jacques Chirac, et était négociateur pour l'Union européenne lors du Brexit.
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Cette nomination n'a pas manqué de faire réagir la classe politique normande. A droite, l'heure est plutôt à la réjouissance modeste. "Il a pris ses responsabilités, c'est bien. La tâche va être difficile et son expérience de dialogue permettra peut-être à la France de passer cette période compliquée. Je lui souhaite de réussir à gravir la montagne budgétaire pour nous éviter le chaos", estime le président de la Région, Hervé Morin. "Excellent choix", applaudit Philippe Gosselin, le député de la Manche. "Sa tâche s'annonce rude, mais la difficulté ne lui a jamais fait peur. Et nous serons nombreux à l'aider", assure Edouard Philippe, maire du Havre et candidat à l'élection présidentielle.
Le mécontentement à gauche
La gauche tire à boulet rouge contre ce choix élyséen. "La nomination d'un homme de droite qui a refusé de faire front face à l'extrême droite est une claque adressée aux près de 70% d'électeurs du front républicain", tacle la députée socialiste de Cherbourg, Anna Pic. Pour Sébastien Fagnen, sénateur PS de la Manche : "L'extrême droite devient ainsi le métronome d'un gouvernement en sursis perpétuel." "Une élection où la gauche sort en tête aura donc abouti à un Premier ministre… de droite. Le premier responsable ? Emmanuel Macron, qui jusqu'au bout aura refusé de regarder le résultat démocratique en face. Narcisse est tombé dans l'urne. Quant à la gauche, elle a préféré se draper dans la posture de l'intransigeance stérile, plutôt que de chercher les compromis utiles auxquels sa victoire sans majorité absolue l'obligeait. Irresponsable gâchis. Qui en paiera le prix : les Français", décrypte Nicolas Meyer-Rossignol, le maire socialiste de Rouen.
Au centre, dans l'attente
Laurent Pien, maire MoDem de Condé-sur-Vire, se réjouit du choix de Michel Barnier. "Sa culture du compromis, (et non de la compromission) sera précieuse afin de fédérer autour des réformes nécessaires à notre pays", assure-t-il. "Il devra constituer un gouvernement capable de représenter les différentes sensibilités politiques de l'Assemblée, garantir sa stabilité et répondre aux attentes des Français. Il pourra compter sur mon engagement ferme de travail", assure la députée Ensemble de Seine-Maritime Annie Vidal. Les élus RN restent plutôt silencieux.
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