C'était au départ une bouteille jetée à la mer, quelque part entre la Manche et la mer du Nord. L'idée se fait maintenant concrète. La Normandie projette d'accueillir en 2027 le plus grand rassemblement de bateaux vikings au monde. Plusieurs dizaines de navires, qui seront invités de toute l'Europe pour créer un grand événement populaire. Cette armada historique pourrait bien devenir l'un des points d'orgue des festivités organisées par la Région pour le millénaire de la naissance de Guillaume le Conquérant.
L'idée a été soufflée très tôt à la Région par Christian Sébire, le président fondateur du parc historique Ornavik à Hérouville-Saint-Clair, près de Caen. Elle s'est précisée lors d'un voyage d'une délégation normande au Danemark, du mardi 27 au vendredi 30 août, pour préparer des coopérations en vue de ces festivités. Et notamment après la visite du musée des bateaux vikings de Roskilde, en pointe sur cette histoire et ce patrimoine maritime. Hervé Morin, le président de la Région Normandie, s'est mouillé lors d'une soirée à l'ambassade de France à Copenhague, mercredi 28 août. "Je peux vous annoncer que nous aurons en 2027 le plus grand rassemblement de bateaux vikings pour longer la côte normande et une nouvelle fois, conquérir l'Angleterre", a-t-il lancé dans un sourire.
Une navigation de port en port jusqu'à… Hastings ?
Christian Sébire croit beaucoup à ce rassemblement : "On a une liste aujourd'hui d'une centaine de bateaux vikings en Europe et l'idée est de les réunir." Le rendez-vous serait fixé sur le canal de Caen. La flotte au complet prendrait ensuite la mer pour longer les côtes normandes. "On partirait de Saint-Vaast-la-Hougue, puis Honfleur, on pourrait peut-être remonter la Seine jusqu'à Rouen et ensuite remonter jusqu'à Fécamp", glisse déjà le passionné. Et pourquoi pas pousser jusqu'à Hastings, comme la flotte de Guillaume le Conquérant en 1066 ? Hervé Morin dit oui. Christian Sébire en rêve. Mais est-ce réaliste avec des bateaux difficiles à manœuvrer au milieu d'un trafic maritime très dense ? Rien n'est moins sûr. Mais l'ambition est là.
Un casse-tête logistique
La course contre la montre est donc lancée, alors qu'il reste deux ans et demi pour organiser cet événement qui promet son lot de défis logistiques, ne serait-ce que pour faire venir ces bateaux, conçus comme des reproductions du Xe ou du XIe siècle. "Pour les plus gros, ça ne posera pas de problème, assure Christian Sébire. Pour les plus petits de 10, 12 mètres, je pense que l'on utilisera la route." La sécurité, en mer et sur les lieux d'escale, sera aussi un défi majeur.
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La question sera qui va payer....??
Ne serait-il mieux de trouver des solutions pour les hôpitaux ??
Leur faire remonter la Seine en pillant et incendiant les villes sur les rives !
Et apothéose sur l'île de la Cité à Paris !
Par Odin, ça aurait de la gueule !