Près de Bayeux. Le jeune Cherbourgeois achète une voiture volée et conduit sans permis

Un jeune homme a été jugé jeudi 22 août au tribunal de Caen pour recel de voiture volée et conduite sans permis. Le 10 octobre 2023 à 20h15, à Saint-Martin-des-Entrées, près de Bayeux, une patrouille de gendarmes remarque une voiture dont une vitre est cassée et colmatée avec une feuille de plastique. Ils l'interceptent. Après contrôle, il s'avère que ce véhicule avait été volé en juillet 2023.

Une affaire en or suspecte

Le conducteur explique qu'il l'a acheté sur un site en ligne pour la somme de 4 000€, alors que le véhicule en vaut le triple. Il pensait avoir fait une belle affaire. Il a payé en espèces, et devait revoir le vendeur le lendemain pour faire le changement de carte grise. Ce dernier n'est pas venu au rendez-vous et il a été impossible de le joindre par téléphone. Le conducteur de 20 ans reconnaît ne pas avoir le permis. La clé de contact est tordue. Les forces de l'ordre s'étonnent que toutes ces anomalies n'aient pas mis la puce à l'oreille de l'acquéreur.

Au tribunal de Caen jeudi 22 août, il confirme avoir ignoré l'origine de cette voiture. La présidente questionne : "Vous ne vous êtes pas dit qu'il fallait avoir le permis pour conduire ?" Il acquiesce. "J'ai anticipé cet achat en espérant avoir rapidement mon permis de conduire."

La théorie de la naïveté

Après les délits, ses parents l'ont envoyé au Maroc afin qu'il réfléchisse sereinement à la situation. Il est revenu en voulant reprendre ses études pour passer un bac pro. Le procureur veut bien croire qu'il ne soupçonnait pas le vol du véhicule, mais il s'étonne : "c'est une question de bon sens ; la vitre cassée, la clé tordue, et le prix bas auraient dû vous alerter." Il requiert une amende.

L'avocate de la défense dit que le jeune homme, venu de Cherbourg, vit dans une famille très unie et qu'il a été chouchouté par tous. "Il a perdu pied. C'est un naïf mais il a bien compris la leçon."

Ils seront entendus, car le jeune homme est condamné à une peine d'avertissement : amende de 300€ avec sursis, sans inscription à son casier judiciaire. La présidente lui fait remarquer qu'il s'agit d'une mesure de clémence.