Le Festival du cinéma américain de Deauville n'accueillera pas Ibrahim Maalouf, qui devait faire partie du jury. C'est ce qu'indique Aude Hesbert, la nouvelle directrice, dans les colonnes de la Tribune dimanche, ce 25 août. Elle évoque "un malaise dans l'équipe", lié à une affaire d'agression sexuelle le concernant.
Condamné puis relaxé
Il y a quelques années, le trompettiste avait été accusé puis condamné à 4 mois de prison avec sursis pour une agression sexuelle sur une mineure de 14 ans. En 2020, la Cour d'appel de Paris avait finalement relaxé l'artiste. Cependant, la polémique enfle depuis plusieurs jours, et la présentation du programme de cette 50e édition du festival, du 6 au 15 septembre.
"Ce n'est pas à moi de juger, punir ou condamner, mais la présence d'Ibrahim Maalouf devenait de plus en plus problématique pour la bonne tenue, sereine, d'un festival qui fête son 50e anniversaire, qui est aussi ma première édition et que je souhaite porter avec clarté et transparence", déclare celle qui a remplacé au pied levé Bruno Barde, accusé d'agressions sexuelles.
"Sacrifier un innocent"
"Le festival de Deauville sacrifie un innocent sur l'autel du principe suprême 'The show must go on' pour des intérêts mercantiles", a réagi l'avocate d'Ibrahim Maalouf, Me Fanny Colin, auprès de l'AFP. "Le festival a demandé à Ibrahim Maalouf de se “retirer en toute discrétion”, ce qu'il a évidemment refusé. C'est omettre en effet que relaxé et reconnu publiquement innocent, c'est tout aussi publiquement et devant les tribunaux qu'il combattra cette éviction injuste et déshonorante pour ses auteurs."
"Nous serons extrêmement vigilants sur ces sujets à l'avenir", promet la directrice du festival Aude Hesbert.
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