Le droit est une filière prisée par les étudiants. En 2020-2021, 37 200 lycéens se sont inscrits en première année de droit, mais le taux d'échec est important. Un étudiant sur deux jette l'éponge avant la fin de la première année.
Pour venir en aide à ces jeunes, une avocate du Havre, Vanessa Koum-Dissake, également Docteur en droit et enseignante à l'université Paris VIII, a lancé un service ligne pour accompagner ces étudiants, aidedroit.fr. Vanessa Koum-Dissake s'est inspirée de sa propre expérience et de ses difficultés lors de ses premières années en fac. "Les étudiants qui entrent en faculté de droit sont rarement préparés à la réalité de ce cursus exigeant."
De bons étudiants en difficulté
L'échec ne concerne pas seulement les mauvais élèves ou ceux qui ne travaillent pas, selon l'avocate havraise. "Je pense qu'il y a beaucoup d'étudiants qui pourraient réussir, s'ils savaient ce qu'il faut faire. Au bout du premier semestre quand ils voient leurs notes, certains se retrouvent avec 6, 7 ou 8 de moyenne, ils se disent que ça ne vaut pas la peine. Du coup, après janvier, on a 20% d'étudiants qui ne viennent plus. Moi, l'objectif c'est de leur dire qu'ils peuvent réussir. On leur donne des clés pour qu'ils puissent apprendre eux-mêmes."
Pour Vanessa Koum-Disake, tout est une question de méthodologie pour apprendre à développer un raisonnement juridique efficace. "On a des étudiants qui ont été brillants au lycée et qui arrivent à la fac en ayant l'impression d'être nuls. Ils ont toujours voulu faire du droit, mais ne comprennent rien. En fait, c'est qu'ils ne savent pas comment comprendre. Ils ne savent pas quoi faire. Ils lisent leurs cours, répondent aux questions, mais se retrouvent avec des notes en dessous de la moyenne sans savoir ce qu'ils ont mal fait. Tout est une question de méthodologie. Quand on comprend ce qu'il faut faire, techniquement après on réussit."
Une méthodologie
Pour trouver de l'aide, certains étudiants se tournent vers les cours particuliers. "C'est une solution, mais cela à un coût. Il faut au moins deux cours par semaine." Vanessa Koum-Dissake s'est donc inspirée de son expérience et de la méthodologie qu'elle a réussi à mettre en place quand elle était étudiante. Elle a créé son site web Aide-Droit pour ceux qui ne peuvent bénéficier d'un soutien constant. "Ça permet de donner une chance à ceux qui ont moins d'argent." Elle propose, avec une trentaine d'autres intervenants, un suivi personnalisé avec des textes d'explication, des exercices et un suivi en visio. Les premières formules sont à partir de 80 euros par mois sur un an.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.