Pour parfaire leurs gammes, l'équipe paralympique de natation et d'athlétisme de Colombie est venue en stage à Caen, du 14 au 21 août. L'objectif, préparer sereinement les Jeux paralympiques qui se déroulent à Paris du 28 août au 8 septembre prochain. Une préparation à Caen qui met en avant certains aspects des sites sportifs proposés par la ville. En effet, la délégation colombienne a pris possession du stade nautique Eugène Maës et du stade Hélitas.
Si l'on s'arrête sur le plan sportif, "la piste du stade Hélitas est récente (N.D.L.R. 2018) et de très bonne qualité pour performer. Concernant la piscine, le bassin de 50m permet de travailler la vitesse et le bassin de 25m est idéal pour la technique", explique Natalia Calderon, directrice sportive du Comité paralympique de Colombie.
L'accessibilité, un casse-tête en moins
Choisir Caen, c'est choisir la proximité avec Paris, mais aussi l'accessibilité. Natalia Calderon le précise : "C'est toujours difficile de trouver des installations qui facilitent notre préparation. En France, c'est une prise de tête en moins, car beaucoup de lieux sont adaptés. A Caen, il y a aussi tout le matériel. Dans la piscine, on nous a mis à disposition des chaises de mises à l'eau mobiles et le site facilite l'autonomie des athlètes."
Ce choix des Colombiens met donc en avant l'accessibilité des sites caennais, un plaisir pour Cécile Cottenceau, maire adjointe en charge des relations internationales et du tourisme à la Ville de Caen : "Quand on a travaillé avec la délégation, forcément on a mis en avant ces atouts. Cela montre que même en pratique amateur, nos habitants en situation de handicap peuvent bénéficier de ces infrastructures qui sont inclusives." Ce qui fait également le bonheur des athlètes, c'est l'engouement du public venu assister à un entraînement.
A l'approche des Jeux paralympiques, l'engouement s'installe progressivement pour le public.
Lors des Jeux olympiques, le public a répondu présent durant toute la quinzaine de compétition avec des tribunes pratiquement pleines sur chaque épreuve. Forcément, cet engouement est aussi attendu pour les Jeux paralympiques. Un engouement qui est réel, comme le détaille Nelson Crispin, nageur colombien et champion paralympique : "Depuis 4 ans, il y a de plus en plus de public dans nos compétitions. Cette année, Paris propose des décors exceptionnels et c'est très excitant pour nous donc on souhaite que le public réponde présent."
Se concentrer sur la performance
Lors de la séance ouverte au public, les spectateurs étaient bien présents, de quoi mettre la lumière sur les performances des athlètes comme l'évoque Charlotte : "Quand c'est derrière l'écran, c'est assez abstrait. Le fait que ça soit en France, ça rend les choses plus concrètes." Pour Caroline, assister à l'entraînement "ça donne envie de faire le pas et de prendre ses places". Finalement, "même si on essaye de voir leur handicap, ils sont tellement performants qu'on finit par l'oublier", complète Caroline.
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