Après les Jeux olympiques, la capitale se prépare à célébrer un nouvel événement sportif majeur : les Jeux paralympiques. Cet événement offre une visibilité sans précédent aux athlètes en situation de handicap, souvent méconnus du grand public, et met en avant leur détermination et leurs performances. C'est aussi un coup de projecteur qui a permis d'encourager et de renforcer la pratique amateur dans les clubs de l'agglomération de Rouen.
Un engagement renforcé pour l'inclusion
Le handisport y connaît un nouvel élan, porté par l'initiative des clubs inclusifs lancée par le Comité paralympique et sportif français (CPSF) en septembre 2023. "Ce programme, élaboré en vue des Jeux paralympiques, incite les clubs à adopter une approche inclusive. Il comprend une journée de formation théorique, suivie d'une session pratique avec des démonstrations sur place", explique Lydie Foure Lecollier, présidente par intérim du comité départemental handisport de Seine-Maritime. Géraldine Leprévost, coordinatrice de la commission sport et handicap du Comité départemental olympique et sportif (CDOS76), observe un intérêt croissant pour le handisport. "Il y a un réel engouement pour en apprendre davantage sur le sport handi", souligne-t-elle. En 2020, seulement 15 clubs handisports étaient recensés dans toute la Seine-Maritime. Cette prise de conscience a entraîné une hausse significative du nombre de clubs offrant du handisport à Rouen, qui est désormais, avec Le Havre, l'un des principaux pôles du handisport dans le département. Cette progression est confirmée par le site handiguide.sports.gouv.fr, qui recense 30 possibilités de pratiquer le handisport dans un rayon de 10km autour de Rouen.
Une évolution des mentalités
Cette dynamique s'accompagne d'un changement notable dans la perception du handisport, surtout chez les jeunes. "Le regard évolue, notamment chez les jeunes. Nous menons des actions de sensibilisation dans les écoles, incluant des démonstrations et des mises en situation", raconte Lydie Foure Lecollier. Ces initiatives, comme la participation aux semaines olympiques dans plusieurs communes de l'agglomération en juin, visent à créer un environnement plus inclusif pour les athlètes handicapés.
Des progrès et des défis à surmonter
Malgré les progrès réalisés, des améliorations sont encore nécessaires en matière d'infrastructures. "Nous disposons d'un gymnase entièrement adapté à Canteleu [le gymnase George Hébert, NDLR], où différentes disciplines sont pratiquées", précise Lydie Foure Lecollier. Ces aménagements résultent principalement de la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droits des personnes handicapées. Autre obstacle selon la présidente du comité handisport de Seine-Maritime, les défis financiers croissants pour les clubs : "Les subventions départementales diminuent, et les clubs doivent de plus en plus recourir à des financements privés." Les Jeux paralympiques de Paris 2024 représentent une occasion cruciale pour renforcer les avancées du handisport. "Nous misons sur cet événement et espérons des mesures plus importantes à la rentrée", conclut Géraldine Leprévost.
Les progrès sont là, donc. Mais la route reste longue vers une inclusion plus complète.
Ils seront à Paris pour tenter de décrocher une médaille
Trois athlètes handisport de Seine-Maritime s'apprêtent à marquer les Jeux paralympiques de 2024. Voici nos chances de médaille à suivre de près lors de ces Jeux.
Pour les Jeux Paralympiques de 2024, trois athlètes handisports de Seine-Maritime se distinguent particulièrement. En tête, Alexis Hanquinquant, paratriathlète d'Yvetot, tentera de remporter une nouvelle médaille d'or, dimanche 1er septembre, après celle obtenue aux Jeux paralympiques de Tokyo. Sélectionné comme l'un des deux porte-drapeaux de la délégation française, il est l'un des grands espoirs pour décrocher un nouveau titre à Paris. En deuxième, Florian Merrien, pongiste chevronné de Mont-Saint-Aignan, vise à ajouter une cinquième médaille à son impressionnant palmarès de quatre médailles aux paralympiques, dont l'or par équipe à Pékin en 2008. A 38 ans, il est déterminé à prolonger sa série de succès à Paris. Enfin, Alexandra Saint-Pierre, âgée de 24 ans, se prépare pour ses premiers Jeux paralympiques en tennis de table. Depuis ses débuts en 2019, elle a connu une ascension rapide, et ces Jeux représentent pour elle une opportunité précieuse de se faire remarquer sur la scène internationale.
Ils le pratiquent depuis plusieurs années et ont constaté des évolutions
Les pratiquants ont constaté une évolution de l'offre et de l'accueil dans les clubs de l'agglomération de Rouen.
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