La Normandie, région agricole majeure, subit cette année l'une de ses pires récoltes de blé tendre depuis une décennie. Le rendement a chuté de 7,5% dans la région, conséquence directe des pluies incessantes et des conditions climatiques défavorables qui ont marqué toute la saison 2023-2024. Cette situation alarmante pose de sérieuses questions sur l'avenir de l'agriculture pour la saison et ses répercussions économiques et sociales.
Des conditions climatiques dévastatrices
Les pluies persistantes et les inondations ont gravement perturbé la campagne agricole. Le manque d'ensoleillement a retardé les semis et favorisé la prolifération des mauvaises herbes et des maladies, forçant certains agriculteurs à abandonner les cultures de blé et d'orge d'hiver au profit de cultures de printemps comme le maïs et le tournesol. Les estimations initiales, optimistes par rapport aux prévisions des céréaliers, font état d'une production nationale en recul de 15%, à 29,7 millions de tonnes.
Un impact économique dramatique pour les agriculteurs normands
Pour les agriculteurs normands, les conséquences économiques sont sévères. Les rendements de blé tendre ont plongé, entraînant des pertes financières estimées entre 30 000 et 40 000 euros pour une exploitation moyenne. La qualité du blé récolté étant inférieure en raison des précipitations, les prix payés aux agriculteurs risquent également de baisser. Jean-Bernard Lozier, un céréalier normand, anticipe une réduction de 30% de sa marge sur les cultures touchées, aggravée par les coûts accrus des produits phytosanitaires nécessaires pour tenter de sauver les récoltes.
Conséquences pour les consommateurs normands
La mauvaise récolte de blé en Normandie ne devrait pas directement provoquer une augmentation des prix des produits à base de blé sur le marché international, car la France n'influence que marginalement ces marchés. Cependant, les éleveurs pourraient ressentir une pression accrue à l'approche de l'automne et de l'hiver. Christophe Bridier, éleveur, craint de devoir réduire son cheptel ou acheter des aliments à des prix plus élevés en raison de la faible qualité des foins. Cette situation pourrait entraîner une hausse des prix de la viande en Normandie dans les mois à venir.
Un appel à l'aide d'urgence
Face à cette crise, des appels à l'aide ont été lancés. Le gouvernement s'est déclaré prêt à activer des dispositifs d'aide exceptionnelle, incluant des exonérations fiscales et des aides au paiement des charges sociales. La FNSEA demande également des soutiens au niveau européen et des conditions de trésorerie avantageuses pour les agriculteurs en difficulté.
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