Le système de santé est sous tension sur la région du Havre cet été. Le Groupe hospitalier du Havre (GHH) pousse un coup de gueule via un communiqué publié vendredi 2 août. "Le GHH est confronté depuis plusieurs jours à une augmentation de la tension sur ses capacités d'hospitalisation alors que nous sommes arrivés à la moitié de l'été", peut-on lire.
Des fermetures de lits
Le groupe hospitalier s'explique. "Début juillet et sans préavis, il était annoncé par une clinique havraise (en l'occurrence l'Hôpital privé de l'Estuaire), la fermeture des urgences la nuit tous les week-ends d'été ainsi que la fermeture complète d'un service de 27 lits de médecine gériatrique." Et la liste ne s'arrête pas là. La permanence de soins en chirurgie orthopédique est absente du territoire de Fécamp pendant trois semaines. Le GHH dit avoir été prévenu par un simple mail. De plus, jeudi 1er août, le Groupe hospitalier du Havre indique avoir été informé officieusement "qu'il n'y aura plus de permanence des soins en urologie pendant plusieurs jours dans une clinique havraise alors que celle-ci est la seule financée sur le territoire par l'Agence régionale de santé de Normandie".
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A cela, il faut ajouter le fait que l'entrée aux urgences des hôpitaux de Lillebonne, Fécamp et Pont-Audemer est régulée par le 15 pour la période estivale.
La coupe est pleine pour le GHH. "Les équipes du Groupe hospitalier du Havre sont pleinement mobilisées comme d'habitude afin d'assurer un haut niveau de service à la population en étant le seul établissement qui n'a jamais fermé ses urgences et qui accueille en permanence et sans sélection, l'ensemble des Havraises et des Havrais. […] La direction du GHH demande la réouverture immédiate de lits sur le territoire ainsi que le maintien des activités soumises à permanence de soins."
Des syndicats inquiets
Ce même vendredi 2 août, les syndicats CGT et SUD Santé du GHH tiraient également la sonnette d'alerte, souhaitant alerter sur une situation qu'ils jugent préoccupante. "Les agents subissent des pressions constantes de la part de la direction, qui tente de limiter notre droit de grève et à manifester nos préoccupations. Ces pratiques créent un climat de tension et de mal-être au sein de nos équipes, affectant directement la qualité des soins." Pour ces deux syndicats le manque de personnel fait peser un risque sur la population. "Nous craignons que cette situation ne mène à des incidents aux conséquences irréparables."
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