Le 18 décembre 2022, à 21h30, une patrouille de police interpelle un homme ivre sur la voie publique à Caen. C'est alors qu'un passant, âgé de 23 ans et manifestement très alcoolisé, s'en prend aux forces de l'ordre. Il les insulte de tous les noms et essaie de leur porter des coups. Ils sont obligés d'utiliser leur taser et de le mettre à terre pour le maîtriser. Enfin menotté, il se débat pour ne pas monter dans le fourgon de police. Un brigadier reçoit un coup de pied, d'autres au poignet, sur les bras. Le prévenu essaie de cracher sur le conducteur. Entendus, les policiers expliquent qu'une deuxième patrouille a dû être appelée en renfort.
"Je n'allais quand même pas me laisser faire"
Auditionné, le suspect conteste les faits. Il dit être intervenu en faveur du premier homme qui était alcoolisé, et assure qu'il s'est juste défendu. Il reconnaît certaines insultes mais dit avoir reçu des coups : "Je n'allais quand même pas me laisser faire", ajoute-t-il. Sur une vidéo de la ville, on le voit se débattre et crier sur les policiers. Lors d'une deuxième audition, il reconnaît qu'il a été "un peu nerveux", mais seulement pour se défendre.
A la barre, le jeudi 18 juillet, lors de son procès au tribunal correctionnel de Caen pour outrage, rébellion et violences sur les forces de l'ordre, il explique qu'il sortait d'un bar, était en état d'ivresse et n'a pas compris pourquoi on le contrôlait. "Les policiers m'ont donné des coups", assure-t-il une nouvelle fois. La présidente lui fait remarquer : "Sur les caméras de surveillance, on voit bien que vous les harcelez et leur portez des coups." Elle précise que le prévenu a porté plainte contre eux, mais que l'affaire a été classée sans suite.
Prison avec sursis
La procureure s'étonne qu'il continue de faire porter la faute sur les policiers, malgré les vidéos. Elle demande une peine de six mois de prison avec sursis. L'avocate de la défense dit que son client n'a fait que se défendre contre les forces de l'ordre. Le délibéré a été rendu le jeudi 25 juillet. Le prévenu est relaxé pour les faits de violences et condamné pour les autres délits à cinq mois de prison avec sursis probatoire de 18 mois, obligation de soins et de travail. Il devra indemniser les victimes pour un total de 4 985,50 euros, et payer 800€ de frais d'avocat et 127€ de procédure.
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