L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a enjoint Orano d'"examiner sans délai" l'ensemble de ses "cuves de stockage de substances dangereuses" sur le site de retraitement de combustibles nucléaires de La Hague, après une fuite d'acide nitrique lundi 8 juillet, selon sa lettre d'inspection consultée par l'AFP.
• Lire aussi. La Hague. Fuite d'acide nitrique à Orano : "Les installations redémarrent de façon progressive"
Après avoir reçu ce courrier daté du mardi 23 juillet, la direction d'Orano a indiqué "prendre acte" des demandes de l'ASN. L'inspection requise "correspond au plan d'actions déjà engagé par Orano", a précisé l'entreprise. Lundi 8 juillet, une "fuite d'acide nitrique d'environ 40m3" avait été détectée dans un atelier d'entreposage d'acide recyclé, provoquant l'arrêt des activités sur le site, que le "personnel non indispensable" avait été invité à quitter.
"La corrosion avancée d'une vanne"
L'inspection de l'ASN a permis d'identifier "la corrosion avancée d'une vanne" sur une cuve comme étant à l'origine de l'événement. L'acide nitrique est utilisé pour dissoudre les matières nucléaires. Très puissant, il peut provoquer des brûlures de la peau et est corrosif pour les voies respiratoires. Chaque année, environ 1 100 tonnes de combustibles usés, en provenance des centrales nucléaires françaises majoritairement, mais aussi européennes et japonaises, sont envoyées à l'usine de traitement et de recyclage de La Hague, située sur la presqu'île du Cotentin. Après un processus de refroidissement en piscine, les combustibles sont cisaillés avant d'être plongés dans un bain d'acide nitrique chargé de dissoudre les matières nucléaires, explique Orano. L'acide est ensuite récupéré à partir de l'uranium de retraitement puis réutilisé.
Avec l'AFP.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.